Comme convenu il y a cinq mois, direction et représentants syndicaux du groupement d’intérêt économique Sermat ont écouté ce matin les conclusions partielles des experts comptables désignés pour faire la lumière sur les comptes de la société spécialisée dans la maintenance d’engins portuaires.
Le 21 mai dernier, et après 19 jours de blocage, un protocole d’accord avait mis fin au conflit qui avait paralysé le Port Est et avec lui les commerçants de l’île. Mais une feuille de route acceptée par toutes les parties devait mener à la mise à plat des comptes du GIE.
A l’issue du point d’étape de ce matin, sous l’oeil du médiateur Alix Séry, ex-directeur de la direction du travail, les syndicalistes se montrent satisfaits. « Le pré-rapport révèle des zones d’ombre », affirme Didier Thomas, délégué du personnel à la CGTR-Sermat, bien qu' »il n’est pas dans nos compétences de qualifier ces faits comme des abus de biens sociaux », continue-t-il de citer les experts. Plus précisément, des doutes ont été formulés par les experts sur la mise à disposition de personnels du GIE à la société concurrente Kalmar en 2005. Une non récupération de salaires qui aurait été une « pure perte » évaluée à 1,4 million d’euros par Danio Ricquebourg de la CGTR Ports et docks, en mai dernier.
Sur le reste des faits exposés ce matin, Didier Thomas garde une certaine distance: « Le pré-rapport décrit une réalité que l’on a dénoncée depuis des années, ni plus ni moins ». S’il concède que ce point d’étape conforte les dockers dans leurs interrogations, il attendra la remise du rapport définitif « dans quelques semaines » pour avoir un regard tranché.
Le tour de table des experts comptables se poursuit quant à lui dans les prochains jours. Jeudi et lundi prochain, « nous les rencontrerons », poursuit le syndicaliste. Une démarche identique des experts sera conduite à l’endroit de la direction.