Le journaliste, Didier François, l’ex-otage en Syrie, qui est rentré en France avec ces trois confrères ce dimanche, revient sur les conditions de sa détention sur Europe 1.
Il raconte avoir eu des simulacres d’exécutions, comme des pistolets au niveau de la tempe ou le front mais qui selon lui, n’étaient pas souvent crédibles. Ayant suivi des affaires d’otages avant son propre enlèvement, il avait une petite idée de comment une exécution se déroulait vraiment.
Plus difficile: les quatre jours sans manger et sans boire, menotté à un radiateur et roué de coups. Les débuts sont les plus difficiles, selon lui, car le but est de briser, selon lui, toute envie de résistance.
Le quotidien était par la suite pesant: 10 mois dans des sous-sols sans voir la lumière du jour, et un mois et demi entièrement enchaînés les uns aux autres.
Didier François affirme malgré tout n’avoir jamais perdu espoir: « On savait que si ça pouvait passer, ça passerait et que tout était fait pour que ça passe, et à partir de là, c’était notre responsabilité que de tenir. On se raccroche à ceux qu’on aime, au fait qu’on sait qu’on fait notre métier et qu’il faut le faire ».