L’enseignement privé est-il concerné par les restrictions budgétaires de l’Éducation nationale? Sans nul doute, insistent les représentants syndicaux. Ce matin, le SPELC, le SNEC-CFTC et la FEP-CFDT ont présenté à la presse les menaces qui pèsent sur leur profession. Pourquoi? L’enseignement est associé avec l’État par un contrat. L’État embauche, rémunère et mute les enseignants du privé aussi.
Or, 1.350 emplois devraient être supprimés dans l’enseignement privé à la rentrée 2012, on estime que le chiffre est de 13 pour la Réunion. Évidemment, les syndicats prédisent des conséquences désastreuses avec une offre de formation réduite (fermeture de classes et d’établissements) et des conditions de travail dégradées.
L’enseignement catholique préconise des mesures
A cela, s’ajoute la crainte des syndicats de voir le Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique (SGEC) préconiser une série de mesures, dites alternatives, mais insuffisamment encadrées pour atteindre les objectifs souhaités, à savoir éviter de toucher au "tissu des établissements et aux offres de formations", indique l’intersyndicale dans son tract.
Le SGEC propose d’expérimenter, pêle-mêle, une mesure de réduction du volume horaire d’enseignement des élèves, une diminution des options proposées dans le second degré, un regroupement des matières enseignées notamment dans les lycées technologiques et professionnels, un développement de l’enseignement à distance, une nouvelle gestion de la dotation glossaire horaire des établissements… "Nous ne sommes pas contre ces expérimentations, mais il faut les encadrer pour en éviter les dérives", souligne Jean-Pierre Marchau, l’un des porte-parole de l’intersyndicale.
Pour la première fois de leur histoire, les principales organisations syndicales de l’enseignement privé, en métropole et à la Réunion, ont décidé, face aux menaces qui pèsent sur la profession des maîtres, d’appeler, ensemble, à venir manifester en masse le 27 septembre 2011.