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L’art d’utiliser la nature pour concevoir des œuvres éphémères…

Les élèves du Lycée Professionnel Agricole de Saint-Joseph ont installé un jardin créole éphémère et une exposition photographique de land art dans le hall du Théâtre du Grand-Marché de Saint-Denis, les jeudi 25 et vendredi 26 septembre.   C’est une façon originale pour ces élèves de première Bac Professionnel « Horticulture et Agro-Equipement » de participer au […]

Ecrit par PM – le samedi 27 septembre 2014 à 16H26

Les élèves du Lycée Professionnel Agricole de Saint-Joseph ont installé un jardin créole éphémère et une exposition photographique de land art dans le hall du Théâtre du Grand-Marché de Saint-Denis, les jeudi 25 et vendredi 26 septembre.
 
C’est une façon originale pour ces élèves de première Bac Professionnel « Horticulture et Agro-Equipement » de participer au Colloque des Jardins de l’Océan Indien* qui se déroulera du 29 septembre au 1er octobre 2014.

Ce projet artistique a servi de prétexte pour s’interroger sur le patrimoine végétal exceptionnel de notre île et la culture “péi” du jardin, sa diversité, ses superstitions, ses significations.
 
Il a pu voir le jour dans le cadre d’un « EIE » ou Enseignement à l’Initiative de l’Etablissement, initié par Isabelle Boursier, enseignante d’Education Socioculturelle, en partenariat avec Béatrice Rivière-Neirinckx, artiste professionnelle ainsi qu’avec la collaboration de Marie-Anne Cazanove, professeur d’horticulture.

 

Le thème retenu « Le jardin créole » a donné lieu à des séances d’initiation et de pratique du land art de mars à juin 2014 sur le site de l’établissement, entre la plage de Ti’Sable et l’exploitation puis à des balades pédagogiques dans des jardins du Sud ce mois de septembre.

Le land art ou « art dans le paysage »  consiste à utiliser des éléments naturels pour en faire une œuvre en harmonie avec son environnement. Une forme de création propice à l’immersion dans la nature, à sa contemplation, à la prise de conscience de sa fragilité par son aspect éphémère. Il oblige à se soumettre aux éléments naturels pour réussir une installation minutieuse, victime bien souvent d’un coup de vent, d’une vague plus forte que les autres, du soleil qui se cache juste au moment de la photo, d’une averse soudaine…
 
Imprégnation des lieux, rencontres avec les propriétaires et leurs jardins, installation d’œuvres éphémères de land art, prises de vue photographiques…Les élèves ont eu ensuite à imaginer et créer une représentation symbolique de ces jardins pour l’installer dans un lieu improbable : un hall urbain, celui du Théâtre du Grand Marché.

 

Ainsi, un jardin, œuvre pérenne devenue éphémère pour l’exposition, et des œuvres éphémères de land art, pérennisées par la photographie, se répondront et se complèteront.
 
Le thème retenu est « le jardin créole » : il s’agit d’une évocation du jardin typique qu’il y a(vait) dans la cour des petites cases créoles à la Réunion. La luxuriance voisine avec les plantes utilitaires. En land art, les travaux ont porté sur le thème du « petit carré de jardin ».
 
Pour les élèves du lycée agricole de Saint-Joseph, « Figer des œuvres d’art éphémères et rendre éphémère un jardin par nature pérenne : c’est le travail artistique que nous vous proposons de découvrir ».

« Nous n’avons pas l’habitude du travail de création artistique. Au début, nous manquions de confiance en nous  mais, à force de pratiquer, on a compris qu’il faut être patient, savoir se laisser aller et observer, réfléchir et travailler une idée, accepter de faire, défaire et refaire, être créatif et imaginatif… en s’inspirant du paysage », expliquent les élèves de Bac Pro Horticulture et Agroéquipement.

 

`Les lycéens d’ajouter : « En land art, on travaille avec les éléments naturels trouvés au sol : des tiges de papyrus fendues en deux, des graines de broméliacées, des brindilles, des feuillages, des pétales, des nids d’oiseaux tombés…On s’inspire des lignes du paysage. On joue avec la géométrie, la symétrie, les formes, les volumes… ».

« Nous nous y sentions bien… »

Deux ou trois  heures de travail minutieux  sont parfois nécessaires pour un cliché. Pour une installation qui disparaîtra naturellement, parfois, en quelques minutes, surprise par une vague, un courant d’air, une averse ou un nuage qui cache le soleil empêchant la prise de vue : il fallait s’habituer à l’idée, s’adapter et se soumettre à la nature ! Et réfléchir l’emplacement, la lumière, soigner les détails les plus petits qui deviendraient très visibles sur un agrandissement photographique !

 

Puis, « ce travail nous a permis de mieux connaître les jardins créoles, leur composition, liée en partie aux traditions et superstitions, les espèces exotiques préférées des jardiniers, les indigènes incontournables, tandis que les endémiques y sont tout récemment accueillies.
 
Nous vous invitons à découvrir leurs travaux : « nous avons passé du temps dans la nature, nous nous y sentions bien… elle nous chuchotait à l’oreille… Découvrez vous-même ce qu’elle nous a dit ».

 

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