L’ancien ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, est mort hier à l’âge de 88 ans à l’hôpital Foch de Suresnes des suites d’un accident cardiaque.
Co-fondateur du RPR aux côtés de Jacques Chirac, il laissera l’image d’un homme de caractère qui n’hésitait pas à dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas. Adepte de la théorie de la main de fer dans un gant de velours (ou l’inverse selon les occasions), il était aussi connu pour ses petites phrases ([voir article par ailleurs]urlblank:http://www.zinfos974.com/Les-petites-phrases-de-Pasqua-qui-passeront-a-la-posterite_a87109.html ).
Charles Pasqua avait mis un terme à sa carrière politique en 2011 et avait fait sa dernière apparition publique au congrès fondateur des Républicains le 30 mai dernier.
Nicolas Sarkozy a tenu à lui rendre hommage : « C’était un militant, gaulliste de coeur, proche des gens. Il se donnait souvent des airs méchants, plus qu’il l’était en réalité. Ce soir, la France perd l’un de ses plus grands serviteurs« .
Résistant, gaulliste, Charles Pasqua a commencé sa carrière politique dans les Hauts-de-Seine, département qu’il présidera de 1973 à 1976 et de 1988 à 2004. Homme de réseau, il s’engage dans la campagne de Jacques Chirac en 1981 puis entre au gouvernement en tant que ministre de l’Intérieur, lorsque ce dernier devient Premier ministre de François Mitterrand en 1986.
Homme controversé, Charles Pasqua a également été mis en cause dans une dizaine d’affaires politico-judiciaires depuis les années 2000. Il a été relaxé dans plusieurs d’entre elles, mais a aussi été condamné dans deux dossiers: à 18 mois de prison avec sursis pour financement illégal de campagne électorale lors des européennes de 1999, via la vente du casino d’Annemasse, et à un an avec sursis dans l’affaire des détournements de fonds au préjudice de la Sofremi, une société d’exportation de matériel de sécurité