Le jeudi 18 février dernier, [la presse écrite faisait état d’une plainte de la mairie de Saint-Denis contre un de ses cadres]urlblank:http://www.zinfos974.com/Mairie-de-Saint-Denis-Un-cadre-administratif-et-sa-femme-en-garde-a-vue_a97761.html , accusé d’avoir fait bénéficier l’entreprise dirigée par sa femme, et dont il était actionnaire, de l’attribution d’un marché public de 75.000€ lancé par la municipalité dionysienne.
Telle que présentée par nos confrères, l’affaire revêtait une certaine importance. Un des journaux accusait même ce cadre d’avoir créé l’entreprise uniquement en vue de lui attribuer ce marché.
En fait, si ce cadre, un certain V.F., a effectivement commis une faute indiscutable, les faits sont bien moins graves que ce que l’on a bien voulu raconter. La preuve? Il n’a toujours pas été mis en examen à ce jour…
En fait, la société a été créée… en 2013 et V.F. ne s’était marié avec la gérante que 6 mois après cette date. Et la SSIAP avait déjà travaillé pour la ville et la CINOR à de nombreuses reprises au travers de marchés à bons de commande. Le fait que V.F. en était actionnaire était connu de tous puisque les statuts avaient été déposés à la mairie en décembre 2013 et qu’il ne s’en était jamais caché. Gérald Maillot, le président de la CINOR, avait même assisté à son mariage, comme des photos le prouvent.
Les journaux ont mis en avant le fait que V.F. travaillait au sein du service E.R.P. (Etablissement Recevant du Public) comme circonstance aggravante. Mais il faut savoir que ce n’est pas son service qui a travaillé sur le cahier des charges du marché incriminé, mais la DAJAM (Direction Affaires Juridiques Achats Marchés). Le dossier a certes ensuite été instruit par l’E.R.P., mais V.F. était volontairement resté en retrait et avait laissé ses collègues s’en occuper. Enfin, ce n’était pas lui qui avait fait l’analyse en commission d’appel d’offres, commission à laquelle il n’avait d’ailleurs pas assisté.
Comme on le voit, il ne reste plus grand chose de l' »affaire« … Mais alors, pourquoi une telle médiatisation ?
Quand on sait comment fonctionnent les services « Faits divers » des quotidiens, il n’y a que le parquet, la brigade financière de la police ou la mairie de Saint-Denis qui peuvent être à l’origine des informations. Le parquet semble pouvoir être mis hors de cause puisque V.F. n’a pas été mis en examen à l’issue de sa garde à vue, alors même que le procureur Eric Tuffery s’était déplacé en personne pour l’entendre. Ne restent donc plus que la police et la mairie de Saint-Denis.
Mais alors, pourquoi un tel acharnement ?
Le fait que V.F. soit le gendre d’un ancien membre du Cabinet de Gilbert Annette, proche de Gino Ponimballom et parti quand ce dernier est tombé en disgrâce, n’est sans doute pas étranger à l’affaire. D’ailleurs, V.F. n’en était pas à sa première brimade. Embauché en octobre 2008 à la mairie de Saint-Denis car il était le seul à posséder les diplômes nécessaires pour ce poste, il aurait normalement dû devenir titulaire en même temps qu’une fournée d’employés municipaux. Il ne l’a pas été et le dossier est aujourd’hui pendant devant le tribunal administratif.
On le voit, il semblerait bien qu’il y ait eu une volonté de se débarrasser de lui. Mais il se trouve que V.F. occupait un poste stratégique, un de ceux où l’on est témoin de toutes les petites et grosses magouilles qui peuvent se dérouler dans une mairie. Et qu’il a en sa possession un ensemble de documents hautement compromettants.
Zinfos est en mesure de vous révéler que V.F. s’est déplacé vendredi dernier au parquet du tribunal de Saint-Denis, où il a remis 5 dossiers au procureur de la République. Dossiers étayés de nombre de preuves et visant plusieurs élus… Et il ne s’agit là que d’un début. On nous dit que le plus grave est à venir.
Preuve que la mairie ne prend pas l’affaire à la légère : on nous a signalé que de nombreux documents avaient été détruits samedi dans différents services…
La suite très prochainement sur Zinfos…