Le 27 septembre 2015 marquera un tournant pour les établissements recevant du public (E.R.P). C’est la date butoir au-delà de laquelle les entreprises devront montrer patte blanche en matière d’accessibilité. Loin d’être une surprise, le projet de loi est en maturation depuis 2005. À la différence d’aujourd’hui, aucune date butoir n’avait été donnée à l’époque et les entreprises avaient pu bénéficier d’une période de flottement.
Depuis septembre 2014, un nouveau texte de loi soumet à ordonnance les nouveaux bâtiments, les cadres bâtis existants, mais également – et c’est ce qui pose problème – les établissements en activité qui ne sont pas conformes. Le texte est clair, il faut que les entreprises concernées fassent preuve de bonne volonté et engagent des travaux en cas de non-conformité. Pas de panique cependant, la date du 27 septembre doit marquer le début de ce processus. Les entreprises doivent s’engager à présenter leur agenda d’accessibilité programmée.
Un certain nombre d’étapes doivent être enclenchées à cette date. Tout d’abord il faut s’assurer pour l’entreprise de faire partie des fameuses E.R.P. Si l’accueil du public n’est pas prévu, pas d’aménagements obligatoires. Ensuite, il faut diagnostiquer l’accessibilité du local en question et établir le chiffrage des travaux à prévoir. Puis, il faut se rapprocher des services d’urbanisme de la mairie qui saisira la commission de sécurité incendie et la commission d’accessibilité. Enfin il faut attendre l’autorisation de la mairie pour obtenir effectuer des travaux.
Trois cas de dérogations peuvent exempter les entreprises. Il peut s’agir d’une impossibilité technique, constatée par un architecte. Également exemptés les monuments classés historique par un architecte des Bâtiments de France uniquement. Enfin, l’entreprise faisant face à des difficultés financières réelles constatées par expert comptable peut, elle aussi, être exemptée.
L’inquiétude principale des syndicats reste le coût occasionné, ce à quoi répond Bernard Picardo, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat. « Il faut arriver à voir ce que ces changements apporteront de positif. Pour le secteur du bâtiment, ces travaux représentent une opportunité et pour les autres, ils permettront de capter une nouvelle clientèle », affirme Bernard Picardo.