« Depuis l’annonce de la fermeture de leur usine et la perte de leur emploi, les salariés de la SIB n’ont jamais baissé les bras et mènent une lutte que l’on peut -qualifier d’exemplaire et d’historique.
Ils auront tenté pour sauver leur outil de travail et leurs emplois, jusqu’à, pour deux d’entre eux, mettre en péril leur santé par une grève de la faim.
Depuis le début, les représentants syndicaux clamaient haut et fort la bonne santé financière et les excellentes performances économiques de leur entreprise, au niveau local, national et international. ils s’appuyaient notamment sur les conclusions d’une expertise des comptes de la SIB qui ne laissait aucun doute à ce sujet.
Non, aucune raison économique ne justifiait la fermeture de cette usine et le licenciement de 32 réunionnais.
Non, aucune raison économique ne justifiait le démantèlement de ce fleuron de l’industrie réunionnaise.
La seule justification de ce désastre humain et économique, c’est l’appétit de plus en plus féroce d’actionnaires en mal de dividendes.
Les salariés de la SIB voient aujourd’hui leur lutte confortée par la décision de la DIECCTE, qui a refusé le licenciement des salariés protégés.
La DIECTTE considère en effet que le motif économique n’est pas constitué, qu’aucune menace sur la compétitivité du secteur n’est avérée et que la réorganisation décidée par Colgate ne répond pas aux critères de la sauvegarde de la compétitivité.
Cette décision ouvre la voie à d’autres combats, cette fois-ci, sur le terrain juridique. 25 salariés de la SIB vont prochainement saisir le conseil des prud’hommes pour contester le motif économique de leur licenciement. Un combat qui s’annonce long et difficile, mais personne ne doute de leur détermination à le mener jusqu’au bout.
Pascal Hoareau, secrétaire général Union Régionale »