C’est en réaction à la mort de Coralie Palany que l’association UFR avait décidé d’organiser une conférence de presse aujourd’hui à Saint-Louis. Pour l’association qui lutte notamment contre les violences faites aux femmes, le drame de Saint-Louis était une triste occasion de rappeler leur combat pour les femmes maltraitées. Huguette Bello, la présidente de l’association, était présente et a longuement évoqué le combat des femmes et leur impuissance contre l’inaction des responsables politiques et du gouvernement.
Selon la député-maire de Saint-Paul, la situation des femmes battues est particulièrement négligée en France. Elle a par ailleurs évoqué le manque de moyens pour le suivi psychologique des hommes violents et particulièrement lorsqu’ils sont dans un cadre carcéral. Huguette Bello a d’ailleurs cité Robert Badinter (i[« la prison est l’école du crime » ]i) pour illustrer le manque de moyens des prisons et leur inefficacité pour régler la problématique des violences faites au femmes. D’après elle, ce manque de moyens concerne également la justice i[« comme l’a révélé la récente grève des magistrats » ]i, a-t-elle précisé.
b[Une loi cadre et plus de moyens]b
Huguette Bello réclame donc davantage de moyens et surtout le vote d’une i[« loi-cadre qui permettrait de lutter contre le phénomène des violences envers les femmes dans ses multiples aspects. Un cadre légal permettrait d’agir à tous les niveaux allant de la prévention à la répression, elle témoignerait aussi d’une volonté politique d’éradiquer ce fléau »]i, a-t-elle souligné. En novembre 2007, la député-maire a présenté un texte qui est resté i[« lettre morte »]i selon ses propres termes.
Enfin, l’association a également soulevé la problématique des capacités d’hébergement des victimes qui sont inégalement réparties sur l’île, aussi le sud et l’est souffriraient d’un déficit important en comparaison avec les autres micro-régions de La Réunion. Huguette Bello en appelle aux politiques et au gouvernement pour la mise en place d’un cadre légal plus ambitieux pour protéger les femmes. Elle a insisté sur la nécessité de traiter le problème au niveau national car, selon elle, i[« les violences aux femmes sont universelles, elles existent partout sur la planète ».]i