Zinfos : Le recensement du quartier a comptabilisé combien d’habitations jugées insalubres et concernées par le programme de réhabilitation ?
Dominique Desmarest : Depuis 1992, la concession d’aménagement avait été attribuée à la SEDRE. De 1997 à 2007, une enquête a pu établir à 700 le nombre de familles en situation d’insalubrité.
Combien de logements seront livrés par la SEDRE ?
1.530 logements seront livrés sur la ZAC. 627 sont d’ores et déjà rendus depuis 2010. Sur toute la zone, en tout huit opérations de RHI avaient été programmées.
Priorité est-elle donnée aux habitants du coin ou à une population nouvelle, extérieure à St-Paul ?
La priorité est donnée aux habitants de l’Eperon. Sur les 700 familles recensées, il faut bien comprendre que l’on a retrouvé des familles avec toutes les classes d’âges. Pour la plupart d’entre elles, on retrouvait les grand-parents co-habiter sur le même rond de cour que les enfants et les petit-enfants. Sur les 1.530 logements qui seront au total livrés, 1.300 le sont pour les habitants de l’Eperon.
Afin de ne plus reproduire les schémas du passé, les résidences comporteront combien d’étages au maximum ?
Le plan local d’urbanisme permet une hauteur maximale de 12 mètres, ce qui donne une configuration maximale en R+2 (rez-de-chaussée plus deux étages) ainsi que du R+3 et du R+3 « avec combles » de façon exceptionnelle.
Sur l’aspect de la mixité sociale, à quoi vous contraint la loi ?
L’obligation légale est celle très connue des 20% de logements sociaux. Sur le programme, nous dépassons largement cette barre avec plus de 80% de logements sociaux.
Une accession à la propriété est-elle possible ?
Oui, nous sommes majoritairement sur du logement évolutif social (LES) et une part de locatif normal. 360 familles sont ainsi d’ores et déjà accompagnées par la SEDRE dans le cadre de leur accession à la propriété. Des logements plus anciens situés au niveau du virage qui mène vers la zone artisanale sont des logements sociaux où de nombreuses familles ont embelli les alentours. Un passant ne s’imagine pas qu’il s’agit de logements sociaux.
Une close spécifique ordonne-t-elle à la SEDRE de s’engager sur la livraison ou la rénovation d’espaces de vie dans le quartier ?
On intervient en tant qu’aménageur et constructeur. Cela comprend en effet un certain nombre d’équipements de loisirs. Je pense au pôle d’équipements pour enfants avec des jeux disséminés sur le quartier. Nous rénoverons également deux boutiques, dont l’une est située dans la ruelle des fleurs et dont les murs appartenaient aux sucreries de Bourbon. C’est un témoignage de l’histoire du quartier. Le lieu sera transformé en petit restaurant en accord avec les propriétaires. La seconde est une boutique chinoise qui sera elle aussi restaurée. Un parc de loisirs et culturel de 2 hectares comprenant un boulodrome, un théâtre de verdure, un cheminement de promenade et divers jeux d’eau prendrons place d’ici début 2014. Idem pour le futur plateau sportif et une école en partie haute du village.
Quelle est l’enveloppe financière totale du projet de ZAC ?
L’Etat a apporté 16 millions d’euros quand la commune s’est engagée à hauteur de 25 millions.