En 8 ans, l’Arer aura réussi le pari que les acteurs économiques de l’île acceptent l’idée que la Réunion devait se diriger vers une économie orientée vers l’énergie renouvelable. « Ces huit années ont permis de mettre en évidence la faisabilité technique et sociétale d’un projet d’autonomie énergétique qui aille dans le sens du développement durable et ça c’est très positif ».
Avec un effectif de 30 personnes, dont 25 ingénieurs qui travaillent sur le développement et l’exploration, l’Arer est en veille technologique et explore les ressources d’énergies renouvelables. « On favorise les transferts de technologie et on voit émerger des projets très significatifs sur des champs qui intéressent la planète entière ». La Réunion se positionne même en leader sur la question de l’énergie renouvelable. « Nos partenaires, c’est-à-dire les collectivités, la Région ou encore des partenaires tels qu’Edf nous reconnaissent comme un outil indispensable. D’autres acteurs feront leur apparition, notamment à travers le projet Gerri. Notre objectif est de réussir le développement à grande échelle de l’adaptation au changement climatique ».
Les projet d’adaptation au changement climatique à travers la recherche de la sécurité alimentaire, la sécurité en eau, la sécurité en énergie sont des secteurs qui sont créateurs d’emplois locaux. « Cette économie favorise la richesse locale. On le voit dans la filière du chauffe-eau solaire. Aujourd’hui on explore les nouveaux carburants pour les bus : le méthane des stations d’épuration. On explore aussi l’énergie de la mer. La Réunion a une coopération à grande échelle avec par exemple la DCNS, (Direction des constructions navales de la Direction Générale pour l’Armement) le premier constructeur européen de construction de navire de sous-marin et de plate-forme. Nous avons développé un pôle recherche et développement pour aboutir à un prototype d’énergie qui se substituera au charbon d’ici 20 ans. Avec cette énergie issue de la mer, on pourra faire de l’eau potable, de l’aquaculture, de la climatisation… Les projets se concrétisent, les appels d’offres sont lancés ».