Les fondateurs historiques de l’Aquarium de Saint-Gilles passent la main. La nouvelle équipe dirigeante souhaite y apporter sa touche technologique pour offrir un nouveau départ à la structure.
Pascale Bocchiardo et Christian Blaise deviennent les nouveaux co-gérants de l’Aquarium de Saint-Gilles. Avec leur arrivée, c’est une page importante qui se tourne pour la structure inaugurée en 2000.
Sophie et Patrick Durville et Thierry Mulochau, les trois associés fondateurs, rendent leur tablier avec le sentiment du devoir accompli. « Durant ces 14 années, nous avons mis en place des animations pour les plus jeunes avec des ateliers scientifiques, des conférences, des expéditions, le tournage de films ou encore une production d’ouvrages et de plaquettes ».
L’équipe sortante se dit également fière des recherches scientifiques locales qui ont pu déboucher sur l’expérimentation des premiers élevages de poissons clowns ou l’utilisation d’essence de girofle pour anesthésier les poissons.
Le binôme de la nouvelle direction connaît assurément moins la mer. Pascale Bocchiardo, par exemple, occupait la fonction de cadre au sein de la Fnac de Bordeaux. Avec cette transaction, elle s’engage dans son premier projet de reprise. Son associé, Christian Blaise, connaît beaucoup plus la Réunion pour y faire escale au moins quatre fois dans l’année.
Appel à l’artisanat local
Ce qui n’empêche pas la nouvelle direction de tracer les axes de travail pour un lifting de l’Aquarium. C’est d’abord l’installation d’un parcours numérique au sein de la structure qui devra répondre à la curiosité des visiteurs, histoire d’enrichir les panneaux informatifs. « Il s’agit de faire passer l’Aquarium à l’ère du numérique, et nous travaillerons avec des entreprises locales », assume Pascale Bocchiardo. Un Wifi haut débit fera son apparition. Le merchandising n’est pas en reste, mais pas question de verser dans le Disneyland, explique la nouvelle directrice qui en profite pour faire appel aux artisans locaux pour étoffer la boutique de l’Aquarium.
Les fondateurs de l’Aquarium laissent leur bébé avec un « chiffre d’affaires d’un million d’euros, un chiffre stable depuis des années sauf en 2006 et le chik« , signale Sophie Durville qui, comme ses acolytes, ne restera pas bien longtemps sans de nouveaux projets dans le giron du « développement touristique et de la culture muséale dans l’Est et le Sud de l’île ».