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L’ARDA répond à Zinfos : « Le lynchage médiatique, ça suffit »

L’association réunionnaise du développement de l’aquaculture est un centre de ressources technologiques créé en 1991 à l’initiative de La Région et aujourd’hui labélisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur. Cet institut compte 28 salariés dont une douzaine d’ingénieurs ou docteurs qui opèrent dans 3 secteurs : l’aquaculture, la pêche, et l’environnement. L’ARDA fonctionne comme une « interface » […]

Ecrit par zinfos974 – le samedi 01 septembre 2012 à 15H54

L’association réunionnaise du développement de l’aquaculture est un centre de ressources technologiques créé en 1991 à l’initiative de La Région et aujourd’hui labélisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur.

Cet institut compte 28 salariés dont une douzaine d’ingénieurs ou docteurs qui opèrent dans 3 secteurs : l’aquaculture, la pêche, et l’environnement. L’ARDA fonctionne comme une « interface » technique entre les organismes de recherche (Ifremer, Ird, Universités, Cnrs, Inra…) et le secteur professionnel (aquaculteurs, armateurs, bureaux d’ingénierie…).

L’ARDA est un centre technique réunionnais qui est légitime et reconnu nationalement et dans le monde entier pour ses travaux de recherche et de développement (R&D) et pour son savoir faire en aquaculture et en écologie appliquée sur les problématiques de gestion durable des ressources halieutiques tropicales (l’ARDA intervient sur Madagascar, au Mozambique, aux Seychelles, à Mayotte, à Maurice…).

L’ARDA revendique totalement les collaborations qu’elle développe avec l’IRD, l’IFREMER, l’Université et beaucoup d’autres organismes de recherche et n’est aucunement en « connivence » avec ces instituts pour défendre des intérêts corporatistes ou financiers. Donnons le bénéficie de l’honnêteté à ces institutions publiques.

Pour ses travaux de R&D, l’ARDA, association à but non lucratif, sollicite des subventions de l’Europe, de l’Etat et de La Région comme tous les autres instituts de recherche ou centres techniques de la Réunion et de métropole. L’ARDA bénéficie aussi de recettes privées dans le cadre de certaines prestations qu’elle propose au secteur privé.

Dans le cadre de sa mission de développement dans le secteur aquacole, l’ARDA accompagne depuis 1991 des initiatives privées à La Réunion, et dans la zone (Mozambique, Madagascar…), via notamment des transferts de technologie et a favorisé ainsi l’installation de fermes aquacoles à La Réunion et dans l’Océan Indien. L’aquaculture représente aujourd‘hui une quarantaine d’emplois directs à La Réunion.

L’ARDA a accompagné le développement d’une ferme privée en pleine mer en 2002 (AQUAMARINE de BOURBON). Elle reste l’unique ferme maritime développée à la Réunion. En 2006, cette société a connu de graves difficultés financières et son gérant de l’époque a demandé le soutien de l’ARDA afin d’éviter la faillite, ce qui a donné lieu à la création de la SAM (Société Aquacole des Mascareignes) en janvier 2007. L’ARDA n’a accepté de rentrer au capital de cette société dans l’unique but de sauver les emplois et les acquis technologiques, en précisant aux autres actionnaires qu’elle se retirerait dès que possible. Cette société doit revoir son modèle économique afin d’améliorer sa viabilité économique. A noter que la SAM n’est absolument pas subventionnée pour combler ses déficits chaque année. Ce n’est pas non plus l’ARDA qui entretient les installations de la SAM, elle assume, elle même, cet entretien avec ses recettes de vente de poisson. Ce n’est pas non plus en utilisant des fonds publics que l’ARDA est entrée au capital de la SAM en 2007. Les comptes de l’ARDA sont contrôlés par un commissaire aux comptes.

Sur la responsabilité de la ferme aquacole dans les attaques de requins, beaucoup de choses ont déjà été écrites, beaucoup de « thèses » ont été formulées…. A ce niveau, il n’est contesté par personne que la ferme aquacole est implantée dans un milieu fréquenté par les requins bouledogues depuis toujours. La ferme a toujours joué la transparence à ce niveau et continuera à la faire. L’équipe de la SAM a accueilli sur place plusieurs personnes dont l’apnéiste belge Fred Buyle mais aussi des détracteurs qui sont venus plonger sous les cages pour se rendre compte par eux-mêmes.

A propos de l’opportunité de soutenir une filière aquacole à La Réunion, le marché des produits de la mer à La Réunion représente 18 000 tonnes (couvert à 80 % par des importations provenant principalement d’Asie). La filière aquacole réunionnaise produit 130 tonnes/an entièrement commercialisés sur le marché local. Soit à peine 1% du marché. La filière de l‘aquaculture doit se développer pour pallier les besoins croissants des réunionnais afin de préserver les ressources naturelles des océans.

Concernant le respect de bonnes pratiques d’élevage au sein des fermes aquacoles, encore une fois, évitons les « phrases chocs » et les « clichés » pour faire peur aux consommateurs sur la nourriture et sur les antibiotiques distribués. Les ombrines sont alimentées avec un aliment local, produit par URCOOPA/NUTRIMA. La ferme, comme tout établissement d’élevage, est suivi et contrôlée par les autorités sanitaires et par un vétérinaire agrée et cela depuis son origine.

Ne nous tirons pas une nouvelle fois une balle dans le pied, la production aquacole réunionnaise doit être défendue plutôt que montrée du doigt. Le consommateur réunionnais devrait-il avoir plus confiance en la production aquacole asiatique ?

La filière aquacole, comme toutes les filières d’élevage, est dans un soucis permanent de recherche de qualité, sinon elle disparaitra au profit des importations. Comme pour le poulet ou le porc, la qualité des produits aquacoles découle des pratiques d’élevage. L’équipe de la SAM est fière de la qualité de son « ombrine pei ». Qu’il y ait un déficit de communication sur ce produit, c’est un fait et nous trouverons des moyens pour le combler

En attendant, nous demandons le respect du travail accompli par l’ARDA au profit du développement local, le respect du travail des salariés de cette association à but non lucratif,
et nous sommes ouverts à toutes rencontres pour mieux expliquer notre fonctionnement et nos activités.

L’ARDA n’a rien à cacher, et souhaite pouvoir poursuivre sereinement, avec ses partenaires, ses travaux en faveur du développement des activités économiques dans notre île,  durement touchée par la crise.

Colette CADERBY
Présidente de l’ARDA
Conseillère régionale

 

L’ARDA, par la voix de Colette Caderby sa présidente, a souhaité réagir à notre article « [A qui profitent la ferme aquacole et le projet Chark?]urlblank:http://www.zinfos974.com/A-qui-profitent-la-ferme-aquacole-et-le-projet-CHARC_a45924.html « . Nous publions son communiqué ci-dessous et nous réservons le droit d’y répondre prochainement.

 

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