L’ARCP-Rezistans’ a souhaité réagir ce dimanche suite à la visite du président de la République, François Hollande, jeudi à La Réunion. L’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté s’est dit « mitigé » après les annonce du chef de l’Etat.
« Certaines choses ont été dites, d’autres oubliées, affirme Jean-Hugues Ratenon, président de l’association, nous sommes là pour rappeler au président ce qui a été dit, car c’est souvent vite oublié ».
Parmi les problématiques oubliées, les personnes âgées qui « vivent sous le seuil de pauvreté », les chômeurs entre 30 et 50 ans, la santé qui connaît « une baisse des moyens et de la qualité » et l’inefficacité de la loi Lurel. « Si les élus ne s’expriment pas, c’est normal que le président ne s’en préoccupe pas ».
« C’est à nous de créer les conditions pour le président puisse respecter ses propos »
Car la responsabilité repose maintenant sur « les Réunionnais mandatés pour nous représenter », selon Jean-Hugues Ratenon, « or 90% des élus étaient absents sauf pour écouter les quelques discours du président ».
« Si personne n’évoque la liste Lurel ou le niveau trop bas des revenus réunionnais, rien ne risque de changer au sein du gouvernement », ajoute-t-il.
L’annonce à propos des emplois d’avenir ont aussi été évoqués par l’ARCP-Rezistans. Selon l’Association, la baisse de la part de participation des employeurs à 10% ne restera qu’une simple annonce si les élus ne commencent pas dès aujourd’hui à « réfléchir à comment financer ces 10% ».
C’est également aux jeunes, précisent les membres de l’association, de se mobiliser, de « créer des collectifs, de déposer des CV… »
« C’est à nous de créer les conditions pour le président puisse respecter ses propos », termine-t-il.