85 oeuvres d’arts plastiques, 250 photographies ou encore 9 espaces documentaires : Tout a été conçu, disposé et thématisé pour interroger ce qui est « commun et spécifique à des espaces qui ont été peuplés par la traite, l’esclavage, l’engagisme et qui ont connu diverses modalités de colonisation » selon les responsables de l’exposition.
Tous les départements d’Outre-mer français sont logiquement représentés mais d’autres îles, reflet de la vie créole, n’ont pas été délaissées comme la Jamaïque, Porto Rico ou la République Dominicaine. Du côté de l’Océan indien, l’île de la Réunion et son île soeur l’Île Maurice ont été choisies comme des lieux d’exploration privilégiés.
Pour le visiteur, c’est un parcours thématique en sept séquences qui a été privilégié pour une invitation au voyage mais aussi dans le but d’une prise de conscience… Ainsi, Kréyol Factory a structuré la forme de cette exposition autour de la pensée d’un sociologue britannique, Stuart Hall (« Cultural Studies »). Ce dernier a analysé les « trois présences » qui ont orienté la direction de l’exposition : africaine, européenne et américaine.
Pour les concepteurs de cette exposition, sept grandes thématiques seront proposés aux visiteurs pendant un peu plus de trois mois jusqu’au 5 juillet prochain : « Traversées« , « Le trouble des genres« , « L’Afrique communauté imaginée« , « Noir comment ?« , « Des îles sous influences« , « Les nouveaux Mondes« , « Chez soi – de loin« . Ces différents parcours restent dans la lignée directe des intentions de Kréyol Factory qui est de « donner à voir et à sentir les complexités d’un questionnement identitaire liées à l’histoire, à des processus de créolisations et aujourd’hui aux effets de la mondialisation… »
Les artistes composant cette exposition sont des artistes contemporains et leurs oeuvres, symbolisent l’accumulation, la transformation et la recomposition d’objets ou d’images faisant des différents créateurs des « archéologues/arkréyologues » des temps modernes. Mais que le public se rassure, il pourra aussi découvrir de l’huile sur toile, des photographies, de la vidéographie mais aussi de la sculpture.
Enfin, des ensembles photographiques, à tendance plus documentaire, « viennent ajouter l’effet de réel nécessaire à la compréhension du parcours« …
« Avec Kréyol Factory, le Parc de la Villette a voulu mettre l’accent sur cette diversité artistique qui témoigne une fois encore que les artistes, d’où qu’ils soient et où qu’ils se trouvent, ont des choses à dire sur leurs mondes qui sont aussi les nôtres… »
Kréyol Factory : Parc de la Villette – Grand Hall – du 7 avril au 5 juillet 2009.
Du mardi au jeudi : 14h – 22h et du vendredi au lundi : 11h – 19h.