Pour avoir une meilleure connaissance de l’état de santé de la population à tout instant, les autorités sanitaires lancent un appel à la contribution des Réunionnais pour devenir sentinelle. Une sentinelle est une personne, qui s’inscrit dans un groupe d’individus volontaires, et accepte de faire remonter des informations sur son état de santé. Chaque personne majeure résidant à La Réunion peut devenir « sentinelle » de façon anonyme et bénévole. La démarche à suivre est la suivante :
– s’inscrire sur le site internet dédié : www.koman-i-le.re. (une confirmation sera adressée par mail)
– répondre à un bref questionnaire chaque semaine sur son état de santé, que la personne soit malade ou pas,
– participer, de manière ponctuelle, à de courtes enquêtes sur des problématiques de santé publique.
Pourquoi devenir « sentinelle » ?
Si la santé est un sujet qui vous intéresse, devenir sentinelle c’est l’occasion pour vous de :
– devenir un acteur de votre santé, en participant à la détection et au suivi des maladies à La Réunion,
– accéder à vos informations personnelles avec la possibilité de comparer votre état de santé à celui de l’ensemble des sentinelles,
– être informé des événements de santé sur l’île et des messages de prévention,
– aider les autorités sanitaires à anticiper la survenue d’épidémies.
Quels sont les objectifs du projet ?
Les données recueillies de manière anonyme permettront aux autorités sanitaires de :
– suivre l’état de santé de la population,
– détecter des épidémies (grippe, gastro-entérite, dengue…),
– prendre des mesures réactives face à un problème de santé émergent,
– adapter les mesures de prévention aux besoins de la population.
Cette démarche, qui incite la population à devenir de véritables acteurs de leur santé, s’inscrit dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Santé, qui place les usagers au cœur du système de santé. Ce projet ne peut se faire qu’avec la participation importante des Réunionnais. Afin de le promouvoir et d’inciter les Réunionnais à y participer, une campagne de communication sera menée par le biais de flyers et d’affiches
CONTEXTE
La Réunion, une île exposée aux maladies émergentes
De par sa situation géographique et son climat, la Réunion est particulièrement exposée aux risques de maladies émergentes. L’épidémie de chikungunya en 2005-2006 et la pandémie grippale en 2009 sont des exemples d’épidémies récentes ayant eu un impact en santé publique sur l’île. En effet, La Réunion entretient de nombreux échanges touristiques, familiaux, étudiants et professionnels avec plusieurs pays de la zone Océan Indien, où des maladies infectieuses sont présentes et circulent de manière endémique ou épidémique. L’arrivée de voyageurs malades sur l’île peut donc à tout moment entraîner l’apparition d’une chaîne de transmission de la maladie voire d’une épidémie, si des conditions favorables au développement du virus sont réunies.
Des professionnels actifs dans la veille sanitaire
Pour ce faire, de multiples réseaux de surveillance épidémiologiques ont été mis en place à la Réunion. Ces systèmes s’appuient notamment sur des professionnels de santé : médecins sentinelles, biologistes, urgentistes, qui permettent aux autorités sanitaires de disposer d’indicateurs reflétant différents niveaux de gravité.
Une volonté d’associer la population à cette veille sanitaire
Des expériences européennes sur la grippe ont montré que la population pouvait participer à des activités de surveillance épidémiologique, en rapportant périodiquement des informations relatives à sa santé. La santé est une préoccupation majeure pour la population réunionnaise. C’est pourquoi l’ARS Océan Indien et la Cire Océan Indien, ont décidé de mettre en place un système de surveillance visant à associer la population à la veille sanitaire. Ce projet, baptisé Koman i lé, consiste à recueillir chaque semaine les symptômes présentés par les Réunionnais. L’inscription et le recueil de données se feront via un site internet sécurisé : www.koman-i-le.re.
Les données sont hébergées par Epiconcept, agréé « hébergeur de données de santé à caractère personnel ». A partir de ce suivi hebdomadaire, il sera possible d’identifier d’éventuelles situations sanitaires inhabituelles au sein de ce large échantillon de la population. Par ailleurs, des enquêtes ponctuelles, portant sur différentes thématiques de santé publique, pourront être réalisées au sein de cette population sentinelle. Animé par la Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région océan Indien (Cire OI), ce système permettra d’associer de façon concrète la population réunionnaise à la veille sanitaire.
Objectifs de ce projet inédit
Les données recueillies de manière anonymes permettront aux autorités sanitaires de :
– Suivre l’état de santé de la population : suivre la survenue de différents symptômes déclarés en continu dans cet échantillon de la population. Il s’agira de décrire la situation relative à ces symptômes ; l’objectif n’étant pas de cibler une pathologie en particulier mais de suivre un panel de symptômes,
– Détecter des épidémies (grippe, gastro-entérite, dengue…),
– Prendre des mesures réactives face à un problème de santé émergent,
– Adapter les mesures de prévention aux besoins de la population,
– Réaliser des enquêtes ponctuelles sur l’état de santé de cet échantillon de la population.
Cette démarche, qui incite la population à devenir de véritables acteurs de leur santé, s’inscrit dans la mise en oeuvre de la Stratégie Nationale de Santé, qui place les usagers au cœur du système de santé.
Qui peut être sentinelle ?
Une sentinelle est une personne qui s’inscrit dans un groupe d’individus volontaires, qui accepte de faire remonter des informations sur son état de santé, de façon anonyme et bénévole. Pour être sentinelle, il suffit d’avoir 18 ans ou plus, de résider à la Réunion et disposer d’une connexion à internet.
Comment devenir sentinelle ?
– S’inscrire sur le site internet dédié et sécurisé : www.koman-i-le.re
– Répondre à un bref questionnaire chaque semaine : une fois inscrit, le participant recevra chaque semaine un mail lui rappelant de renseigner le questionnaire hebdomadaire. Ce dernier, très rapide à renseigner, consiste à cocher les symptômes ressentis au cours de la semaine précédente, puis à répondre à cinq questions supplémentaires concernant la prise en charge de ces symptômes. La personne doit remplir le questionnaire même si elle n’est pas malade.
– Participer, de manière ponctuelle, à des enquêtes sur des problématiques de santé publique.
– Flyers remis à la population
– Newsletter de l’ARS OI à destination des partenaires institutionnels