Journalistes agressés : Le député-maire de Saint-Leu dépasse les bornes
Voici un communiqué du SNJ, principal syndicat des journalistes, qui réagit à l'agression de plusieurs journalistes hier lors d'une conférence de presse tenue par Thierry Robert. Le syndicat "se réserve le doit d'entamer une action en justice". Pour le SNJ, "le maire de Saint-Leu n’en est pas à sa première attaque contre la presse".
Ecrit par – le dimanche 16 septembre 2012 à 08H44
Les faits sont graves. Parce que le député-maire de Saint-Leu n’a pas apprécié la Une du Journal de l’île de la Réunion ce samedi, il a laissé, voire encouragé ses sympathisants à prendre à partie une journaliste de Clicanoo/JIR et à lui arracher sa caméra lors d’une conférence de presse devant la préfecture. Lorsqu’un confrère du Quotidien a voulu la défendre, il s’est fait cogner par des militants surexcités, notamment des membres de la famille du maire. Ce journaliste, victime de coups de poing et de coups de pied, a décidé de porter plainte pour ces actes inadmissibles, dont les images sont déjà visibles sur plusieurs sites web. Un journaliste de Réunion 1ère a également été agressé, son matériel a été détérioré.
Le Syndicat national des journalistes, majoritaire dans la profession, soutient évidemment nos confrères agressés et molestés, ainsi que la consoeur qui a été menacée le matin même ; il se réserve le droit d’entamer également une action en justice. Le SNJ remercie par la même occasion les militants politiques plus réfléchis, qui ont eu le courage et la présence d’esprit de s’interposer entre les journalistes et leurs agresseurs.
Le SNJ rappelle que le maire de Saint-Leu n’en est pas à sa première attaque contre la presse. En juin 2010, il avait déjà publiquement mis en cause d’autres confrères de la presse réunionnaise. Il donne là une bien piètre image des élus du peuple, et devrait se souvenir que le populisme, quel que soit son étiquette officielle, a engendré les pires tragédies de l’Histoire.
Le bureau du SNJ