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Jean-Yves Morel veut faire la lumière sur le foncier possessionnais

L’affaire Souprayenmestry n’est qu’un prétexte de plus. Comme chaque année à pareille période, l’opposition « Possession Avenir » se permet de noter l’action municipale. Jean-Yves Morel se débat dans un premier temps à tordre « l’idée reçue » selon laquelle La Possession est une ville à pression fiscale modérée. Chiffres à l’appui, il retient bien au contraire que les […]

Ecrit par LG – le mardi 17 décembre 2013 à 07H08

L’affaire Souprayenmestry n’est qu’un prétexte de plus. Comme chaque année à pareille période, l’opposition « Possession Avenir » se permet de noter l’action municipale.

Jean-Yves Morel se débat dans un premier temps à tordre « l’idée reçue » selon laquelle La Possession est une ville à pression fiscale modérée. Chiffres à l’appui, il retient bien au contraire que les trois taxes historiques sont maintenant « au-dessus de la moyenne des communes de l’Ouest ». La taxe foncière a triplé comparativement à la mandature précédente et la taxe d’habitation a doublé. Le conseiller municipal a poussé son contrôle jusqu’à cibler l’évolution des dépenses réelles de fonctionnement (+61%) en rapport aux recettes (+42%) sur la période 2008-2013. Ce différentiel exprime un « signe du déséquilibre financier chronique de la gestion Robert », affirme Jean-Yves Morel. Maintes fois évoqué lors des dernières conférences de presse, ce volet ne constitue finalement qu’une mise en bouche.

Le personnel communal serait confronté quant à la lui à une « situation de désarroi ». L’engagement pris sur la CDisation n’a pas été transformé, alors qu’il « constituait la plus vieille promesse du candidat Roland Robert en 1971 : sécuriser les emplois communaux ». Il est grand temps selon le candidat de faire coïncider l’ancienneté des agents avec la grille de traitement de la fonction publique territoriale. Une ancienneté récompensée de manière progressive, allant de 5% d’augmentation à 35% pour les agents de plus de 35 années de service. Avec un vivier potentiel de 1.100 agents, il est de bon ton de ne pas se les mettre à dos.

Jean-Yves Morel ne veut pas non plus manquer l’opportunité de se démarquer de la majorité en place sur le sempiternel dossier des rythmes scolaires. Pas de demi-mesure à ce sujet : l’application dès la rentée 2013 de la réforme Peillon « dans notre ville est purement électoraliste », lâche-t-il. « Nos enfants trinquent aujourd’hui au fiasco total d’une réforme dont la mouture n’est pas bonne ».

Alors que Roland Robert prévoit un référendum à la rentrée de l’été pour affiner le choix des parents sur la demi-journée travaillé, le mercredi ou le samedi, Jean-Yves Morel lance une contre-proposition dans le même registre de la consultation populaire. Il proposera ni plus ni moins – « si nous sommes aux commandes » – de demander « à l’ensemble des acteurs concernés s’ils sont favorables on non à la semaine de 4,5 jours ». Même si la loi reste la loi et qu’elle s’impose à tous, l’éventuel futur maire imagine déjà faire reculer le ministre si ce référendum venait à indiquer un tollé des parents/personnel éducatif.

Un audit pour révéler la réalité du foncier disponible

A trois mois du premier tour, Jean-Yves Morel n’a pas goûté aux dernières annonces du conseil municipal mercredi dernier sur l’aménagement du littoral. « La reconquête du littoral possessionnais, c’est une situation qui perdure depuis 1976 (et la livraison en 2×2 voies). Depuis, successivement, ce projet revient avant chaque scrutin », stigmatise l’élu d’opposition. « Le maire nous fait miroiter un aménagement en nous aveuglant avec de belles photos ». En tout cas, sur ces promesses, il ne veut plus se faire avoir.

Le dossier dont tout le monde parle reste le contentieux Souprayenmestry. L’ardoise est conséquente pour la collectivité : 12,6 millions d’euros, « soit la moitié du montant des recettes et impôts perçus à La Possession en 2013 ». Ne s’étant pas exprimé à chaud la semaine dernière, Jean-Yves Morel dit avoir voulu prendre le recul nécessaire. Au-delà de ce cas, c’est la gestion urbanistique du maire et de son équipe que le candidat des municipales montre du doigt. La Possession a essuyé cinq annulations du POS et du PLU, en 1995, 2002, 2005, 2006 et 2007, le plus souvent en raison de recours d’administrés. Le contentieux avec les consorts Souprayenmestry n’a jamais pénétré les murs de la salle du conseil municipal, affirme le conseiller municipal depuis 2001, « comme si il y avait des choses à cacher ».

Face à ce cadeau empoisonné dont il pourrait hériter, Jean-Yves Morel serait dans l’obligation de commander un audit dès le mois d’avril pour « faire la lumière sur le foncier ». Une dose de démocratie participative verra l’adossement d’un comité de pilotage assuré par des citoyens parmi lesquels l’ADIP est assurée d’avoir ses entrées. Elle qui « travaille dans l’ombre et sans moyen ». Ne restera plus, une fois le tour du propriétaire finalisé, qu’à envisager une « solution mixte qui consiste à rétrocéder les biens non utilisés et vendre une partie de notre foncier » pour régler cette indemnité record. « Face à ce gâchis, les Possessionnais vont être les grands perdants », prévient Jean-Yves Morel, même s’il considère que « ce n’est pas aux administrés de payer la faute du premier magistrat ».

 

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