La manière brutale dont Mme Marylène Hoarau a été « débarquée » montre qu’elle commençait à « gêner », cela signifie-t-il que les lobbies politiques et économiques qui espèrent développer dans le Parc un tourisme chic, standardisé et aseptisé, vont désormais avoir les mains libres ?
Elle intervient en tout cas au lendemain de l’annonce par le Département d’un projet de construction d’un écolodge haut de gamme dans le cœur du Parc National. Projet qui lui- même fait suite aux déclarations du Président Conseil Régional, annonçant lors de l’Assemblée Plénière du 23 février 2016, qu’il allait engager une procédure de déclassement du Parc National pour le ramener au rang de simple parc régional, ce statut permettrait alors de s’affranchir des contraintes environnementales qui selon lui restreignent le développement des activités économiques.
Le bien inscrit au Patrimoine Mondial coïncide avec la zone centrale du Parc National de la Réunion qui, le rappelle l’UNESCO, « bénéficie d’une protection juridique effective grâce à son classement en Parc national ».
Déclasser le Parc, c’est amoindrir cette protection juridique et donc prendre le risque d’une radiation de la liste des sites inscrits au Patrimoine Mondial.
On ne peut pas exiger d’un côté, les droits et avantages attachés au classement national du Parc et mondial du Patrimoine, et de l’autre, en refuser les devoirs.
Jean-Pierre Marchau, Secrétaire Régional Europe Ecologie Les Verts Réunion