A l’heure de la campagne électorale en vue des élections Régionales de décembre prochain, bon nombre de débats vont s’orienter autour de la problématique du transport dans notre île. Certains candidats en ont fait leurs principaux argumentaires de campagne, à entendre les informations relayées par les différents médias.
Il s’agit de promouvoir la construction de la Nouvelle Route du Littoral pour certains d’entre eux ou de tergiverser sur des projets de rails pour d’autres. On a même parler de projet de bus supplémentaires sur les réseaux routiers pour dissuader les déplacements par véhicule individuel. Pour ce qui est du projet de la Nouvelle Route du Littoral, compte tenu de l’avancée des engagements commerciaux en cours, il serait inconcevable, voir irresponsable de faire machine arrière. Pour autant, un certain nombre de questions demeurent quant à la sécurité, à la fiabilité et l’efficacité de celle-ci dès lors que sa livraison viendrait à être effective.
Et, si ces concepteurs se targuent des bienfaits de cette Nouvelle route pour les réunionnais, notamment sur le plan économique, cet effet de levier ne sera durer tout au plus que le temps de sa construction. Qu’en sera-t-il de l’ensemble des salariés ou prestataires qui auront contribué à sa réalisation à la fin du chantier. Faudra t-il envisager la construction d’autres routes. En aurions-nous les moyens quand bien même il y en aurait des besoins ?
Rappelons que la Région Réunion sera endettée pour les quarante prochaines années pour les 622 millions d’euros empruntés auprès de la Banque Européenne d’Investissement et de la Caisse de Dépôt et de Consignation.
Opportunité
Le contexte actuel met en exergue plusieurs constats. Plus de 89% des déplacements se font en voiture, avec un réseau routier de plus en plus saturé dont les liaisons entre les différentes régions sont insuffisantes (par exemple, où est la route rapide des Plaines reliant l’Est au Sud ?).
Face à cela, nous avons une offre de transport en commun qui d’une part n’a pas la côte auprès des réunionnais mais encore, rencontre actuellement des difficultés dans leur exercice de mise en place entre les différents réseaux de cars.
Bref, tout ceci a un coût en terme financier pour les collectivités (entretien des routes, infrastructures…) ainsi que pour les usagers de la route (tous les frais en lien avec l’entretien d’un véhicule ,assurance, carburants, entretien du véhicule etc.).
Mais aussi en terme environnemental, nous avons développé une forte dépendance aux énergies fossiles, alors que celle-ci est en voie d’extinction dans quelques années ; mais aussi, plus de 50% des gaz à effet de serre proviennent des transports. Le foncier est de plus en plus rare, l’espace d’exploitation se réduit.
Face à ces constats, nous avons d’une part l’obligation de nous questionner sur les orientations politiques à prendre en matière de transport en commun afin de réduire le tout automobile.
Et d’autre part, notre projet a pour finalité de rendre les transports en commun plus attractifs, fiables et performants, pour donner une alternative à la voiture personnelle. Il est urgent d’améliorer le réseau bus et développer d’autres modes de déplacements en commun complémentaires.
Nous devons avant tout faire un retour en arrière pour comprendre notre développement et regarder vers le futur. A chaque époque, un moyen de transport adapté en fonction des besoins mais l’un ne doit pas supprimer l’autre.
La vie nous offre, le ciel, la terre et la mer, ces 3 éléments, présentent un déséquilibre en matière de déplacement de l’être humain à La Réunion.
Compte tenu de notre superficie, de notre territoire, l’espace aérien n’est pas adapté au déplacement quotidien des habitants, par la même occasion l’espace terrien, arrive de plus en plus à saturation, compte tenu d’un aménagement du territoire mal maitrisé.
Le rail a été abandonné et la mer non exploitée. Nous sommes d’accord sur la nécessité d’un réaménagement du territoire, en déployant toutes les mesures pour faire sauter les bouchons, faciliter le déplacement des individus en mode transport collectif. Nous donner de l’espace en prenant de l’espace.
L’élargissement doit être opérée le plus rapidement possible afin d’assurer un avenir plus serein à notre territoire et à la population.
Pour cela, nous préconisons :
Préconisation 1 : La nécessité de mettre en place une route rapide EST/SUD (la route des Plaines) pour un développement plus harmonieux de notre territoire en réduisant le temps de parcours soit Saint-Benoît/ St-Pierre en 30 minutes.
Objectifs :
- Diminuer le flux de voiture EST/NORD/OUEST et SUD/OUEST/NORD
- Décentraliser les pôles administratifs du Nord et développer des zones d’activités
Préconisation 2 : Le projet rail doit voir le jour ;
Objectifs :
- Diminuer l’importation de véhicules
- Limiter l’importation d’énergie fossile
- Fluidifier le réseau routier
NB : Au vu des financements publics et des grands travaux engagés, le financement du projet rail reste incertain sur les 10 prochaines années mais tout de même reste une nécessité. A ce jour, il est à notre sens pas opportun de s’arrêter sur tel ou tel tracé. Cela dépendra des finances disponibles et des besoins à court et long terme sur le territoire.
Préconisation 3 : Nous estimons que le téléphérique devras voir son apparition dans le ciel de la Réunion.
Préconisation 4 : La mer un territoire à exploiter, vectrice de résilience de l’économie réunionnaise. C’est la raison pour laquelle notre groupe, en guise de réponse à la question de désenclavement des routes, de relance de l’activité économique dans le cadre d’un développement endogène, pérenne et durable, de l’amélioration des conditions de vie des réunionnais au travers de leurs différents déplacements tant personnels que professionnels, propose à la population réunionnaise de se tourner vers la « Route des mers ». Elle nous attend, sachons prendre en compte cette opportunité que nous avons trop négligé.
Repenser et réajuster le développement de La Réunion en y associant la mer, voilà un des enjeux pour la prochaine mandature régionale.
Lors du conseil national de la mer et des littoraux du 18 janvier 2013, le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche, monsieur Frédéric CUVILLIER, a estimé que « nous ne pouvons plus aborder la mer de manière aussi sectorielle que dans le passé. C’est la volonté de ce gouvernement : définir la mer comme un tout, un ensemble cohérent qui puisse être source d’emplois et de croissance ».
Aujourd’hui nous ne pouvons plus nous permettre de tourner le dos à la mer et, force est de constater que ce projet en même temps que de répondre aux enjeux économiques, touristiques et sociaux n’en demeure pas moins un projet à la mesure des capacités budgétaires de la Région Réunion. Mettons en place des bato-bus, un enjeu stratégique de développement économique et social majeur.
Le bateau-bus, un moyen de transport naviguant innovant
Le bateau-bus est un mode de transport innovant et une alternative à la voiture et les cars. C’est un bus aquatique qui a l’avantage de pouvoir circuler sur la mer à grande vitesse pour transporter confortablement des passagers sur une longue distance dans un délai assez court et de s’insérer en milieu urbain par le biais des ports déjà existants et à venir.
Le bateau utilisé pour les transports en commun aura une organisation similaire à un réseau de bus urbain. Il est aussi prévu une facilité d’accès aux personnes à mobilité réduite.
L’enjeu et la stricte nécessité de notre projet
- Bâtir La Réunion à l’horizon 2025 pour le million d’habitants
- Changement des habitudes en matière de déplacement
- Offrir une alternative aux toutes automobiles
- Inverser la courbe d’importation d’automobiles
- Favoriser le transport en commun en améliorant l’offre en infrastructure pour les non véhiculés
- Fluidifier le réseau routier
- Limiter les émissions à effet de serre
- Offre touristique/développement du tourisme : découverte de la Réunion par la mer et dynamisation de la fréquentation des côtes de l’île (activité de loisir/détente)
- Favoriser des zones d’échanges commerciaux et de services autour des quais de débarquements et d’embarquements= Au service du développement urbain et économique du territoire
- Créateur d’emploi direct, indirect et pérenne.
- Un atout pour les déplacements intercommunaux /intercostaux en améliorant les conditions de transport, le bateau-bus offre des temps de parcours plus fiables et plus réguliers pour les usagers.
- Amélioration et promotion de l’offre de formation quant à l’accès des filières et débouchés des métiers de la mer
4.3/ Une carte réseau bato-bus à l’horizon 2025
4.4/Pour ce faire… Aménagement des stations
3.4.1/Actuellement, 5 ports existants pouvant accueillir les batobus :
*Le port de la Pointe des Galets
*Le port de Saint-Gilles-les-Bains
*Le port de Sainte-Marie
*Le port de Saint-Pierre
*Le port de Sainte-Rose
- Adapter et/ou renforcer ces infrastructures portuaires pour le trafic des passagers (dotation d’un système d’information par guichet et d’une billetterie ; La mise en place du système d’information voyageur)
- Mettre en place des navettes bus
Cette projection n’est pas exhaustive et les études nous permettrons de définir les lieux exacts de gares maritimes et de lieux destinés qu’à des lieux d’embarcations et débarcations.
4.4.2/Construction de ports ou d’embarcadères
Construction de 7 autres stations (ports ou embarcadères).
Saint-Denis, Saint-André, Saint-Benoît, Saint-Philippe, Saint-Joseph, Saint-Louis, Saint-Leu.
4.4.3/ L’achat des bateaux
Nous avons contacté la société Smart Own FZE à Dubaï. Voici quelques éléments techniques de réponses:
La société nous propose le Waveshuttle 56. C’est un bateau adapté pour les océans. Il peut fonctionner en état de la mer 6. Le WAVESHUTTLE 56, est une version bus classe affaires pour 48 passagers. Le bateau est livré en standard avec toilette, une cuisine et une chambre à coucher pour deux personnes de l’équipage avec leur toilette privée. L’équipement standard comprend générateur, climatisation, propulseur avant, propulseur arrière, navigation Garmin avec radar. La disposition Waveshuttle 56 est entièrement personnalisable et nous pouvons ajouter / supprimer des sièges, cabines et réorganiser les partitions tel que requis par le propriétaire. C’est un bus aquatique à grande vitesse. Un bateau bien entretenu peut vivre 20 ans ou plus.
Le tirant d’eau du Waveshuttle 56 est de 1 mètre et 10 cm. S’a veut dire nous avons besoin d’une profondeur minimum de 1 mètre 10 cm pour opérer ce navire.
Le prix CIF de la version Waveshuttle 56 Bus classe affaires (48 passagers + 3) est 1, 395,000 USD
Modalités de paiement, garanties:
Le Waveshuttle 56 nécessite 7 mois pour fabriquer + transit de 45 jours
Les modalités de paiement sont liées à la construction : avance de 25%, 25 % avant le montage des moteurs et 50 % à l’achèvement et avant exportation. En cas de bateau en stock le paiement est de 100% en avance avant exportation. Nos bateaux sont livrés avec trois années de garantie sur les défauts d’usine (coque et pont). Les moteurs sont garantis par leur fournisseur.
4.4.4/Le bateau-bus en image