Moment solennel ce matin dans l’hémicycle de la Commission européenne à Bruxelles : Didier Robert, en sa qualité de président par intérim de la Conférence des Présidents des Régions ultrapériphériques, a remis officiellement à Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, le mémorandum regroupant 150 propositions élaborées par l’ensemble des délégations des RUP, fruit de nombreuses réunions et communications entre les différentes régions concernées.
Auparavant, dans un discours émaillé de bons mots et de plaisanterie qui ont détendu l’atmosphère, le président Juncker avait tenu à réaffirmer combien les RUP étaient importantes pour l’Europe.
« La Commission va bientôt présenter de nouvelles orientations. Nous avons voulu le faire avec vous« , a-t-il rappelé. « Notre communication sera nourrie de nos débats et de vos propositions. Chacune de vos régions a des spécificités distinctes et la Commission continuera à les prendre en compte« .
Il est bien évidemment revenu sur les conséquences de l’ »arrêt Mayotte » de décembre 2015 de la Cour de Justice Européenne qui « a renforcé la prise en compte de ces spécificités. Cet arrêt va dans la bonne direction. Nous avons donc une base solide pour donner un nouvel essor à ce partenariat« .
Après avoir rappelé que les aides européennes représentaient un montant de 6,5 milliards sur la période 1204 à 2020, il a repris un certain nombre d’exemples montrant à quel point l’Europe peut changer la vie quotidienne des habitants des RUP.
Mais attention, a t-il dit, « l’Europe n’est pas compétente pour tout. Nous ne devons promettre que ce que nous pouvons tenir« .
« Vous n’êtes pas suffisamment fiers de ce que vous êtes et des atouts que vous apportez à l’Europe« , a poursuivi Jean-Claude Juncker. « La biodiversité dans les RUP est exceptionnelle. Elle fait votre richesse. Energies renouvelables, lutte contre réchauffement climatique, économie circulaire, vous êtes en pointe dans ces domaines. J’invite l’Europe continentale à suivre l’exemple des RUP« .
Le président de la Commission européenne s’est dit conscient que « parfois, certains d’entre vous peuvent se sentir éloignés et oubliés. Je peux vous assurer que ce n’est pas l’approche de la Commission. Vous êtes tous des terres européennes dans le monde. Sans vous, nous existerions moins« .
Et il a conclu en affirmant qu’il avait la ferme intention de rendre visite à chaque RUP avant la fin de mon mandat.