C’est la désolation qui s’exprime sur les visages du personnel technique et des élus de Saint-Louis ce lundi. En plein centre-ville, l’école élémentaire Henri Lapierre a été saccagée, probablement durant le week-end.
C’est le prestataire en charge de la rénovation du parc informatique qui a constaté les dégâts ce matin. Une fois entrés dans les salles, leurs doutes ont vite été levés. Ce n’est pas une ou deux salles qui ont été saccagées mais quinze classes. Seules deux n’ont pas été visitées.
« Je suis terroriste » est-il écrit sur de nombreux tableaux. Dans deux classes, ce tag est accolé aux noms de deux institutrices dont le patronyme laisse supposer qu’elles sont de confession musulmane.
« Cela donne l’impression que certaines classes étaient ciblées. Après, il y a tellement de dégradations et de connotations que c’est difficile d’avoir une interprétation précise de la motivation de ces gens », concède dépité Gilbert Dubard, adjoint en charge des Affaires scolaires.
A côté des mots « terroriste », qui sonnent comme un écho à l’actualité, certains tableaux, des tables, des murs ont été souillés de dessins à caractère sexuel.
La troisième école en une semaine !
« Les armoires ont été vidées de leur contenu pour la plupart. Papiers, feutres, gouache, colle, tout a été répandu dans la classe ». Mais certaines machines de valeur ont été laissées en l’état, à l’exception d’une imprimante qui a été détruite.
Les gendarmes sont passés ce matin pour la constatation. Une plainte sera déposée demain matin par la mairie. « L’école Henri Lapierre a déjà connu des visites de la sorte mais pas avec des dégâts d’une telle ampleur », explique Jean-Noël Sinacouty, gestionnaire.
C’est la troisième école en une semaine qui est ainsi dégradée à Saint-Louis après l’école Pablo Picasso et Albert Camus, certes à des degrés moindres.