Le pape François a été accueilli lundi par une foule en liesse à Rio de Janeiro où il a entamé le premier voyage à l’étranger de son pontificat pour présider les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ). Une arrivée qui ne fait pas plaisir à tout le monde, puisque des centaines de manifestants se sont rassemblés dans la ville pour protester contre le coût de cet événement et contre le gouvernement.
Des milliers de jeunes pèlerins du monde entier, chantant et agitant des drapeaux, étaient massés derrière des barrières pour ovationner le souverain pontife qui a tenu à les saluer dès son arrivée sur le sol brésilien, en parcourant le centre de Rio à bord d’un jeep découverte.
Le pape devrait observer ce mardi une journée de repos, tandis que l’archevêque de Rio donnera le coup d’envoi officiel des JMJ en prononçant une messe sur la plage de Copacabana.
Ce déplacement en terre catholique intervient alors que les 120 millions de Brésiliens sont de plus en plus mécontents. En juin, le pays a été secoué par les manifestations les plus importantes depuis 20 ans. Plus d’un million de personnes se sont rassemblées dans une centaine de villes pour protester pêle-mêle contre la corruption, la hausse des prix et l’inefficacité des services publics.
Dans son discours, le pape a fait allusion aux dernières manifestations. « Je vous demande à tous de faire preuve de considération les uns envers les autres, et, si possible de montrer la sympathie nécessaire pour établir un dialogue amical », a déclaré François.
En marge de la réunion du pape François avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff, la police de Rio de Janeiro a dispersé avec des gaz lacrymogènes des manifestants venus protester contre le coût d’organisation de ce gigantesque rendez-vous religieux, qui coûte aux contribuables brésiliens près de 40 millions d’euros.
De nouvelles manifestations sont prévues pendant la visite du pape, surtout par des féministes et des groupes de défense des droits des homosexuels. Ces groupes entendent protester contre les prises de position sociales de l’Eglise.