Revenir à la rubrique : Faits divers

« J’étais voleur madame la présidente…aujourd’hui je suis seulement receleur »

Correctionnelle Sud – Mardi 15/09/2015 : Jean-François Patinié comparaissait détenu. 40 ans, mince, maigre même, narquois, 1m80 et des farines, il a le vocabulaire abondant et la répartie facile, Avec son bagout et les 9 mentions à son CV judiciaire, il ne va tout de même pas se laisser désarçonner par les questions pointues pourtant, de […]

Ecrit par Jules Bénard – le mardi 15 septembre 2015 à 15H17

Correctionnelle Sud – Mardi 15/09/2015 : Jean-François Patinié comparaissait détenu. 40 ans, mince, maigre même, narquois, 1m80 et des farines, il a le vocabulaire abondant et la répartie facile, Avec son bagout et les 9 mentions à son CV judiciaire, il ne va tout de même pas se laisser désarçonner par les questions pointues pourtant, de la présidente Tomasini. Non mais !
Il lui était reproché trois accusations de recel, de décembre 2014 à mai 2015.

Rien que du tout-venant, mais de haut de gamme comme on peut en juger : 4 caméras de télésurveillance une 1è fois (du matériel impossible à trouver en magasin !). Puis encore des caméras, une guitare électrique de bon luthier, plus le pédalier-boîtier y afférant (chorus, delay, reverb, disto…)
Sa défense ne variera pas d’un pouce : « Je ne savais pas que c’était du matos volé ».

« Ah bon ? rétorque la présidente, apparemment très au courant des prix du marché. Quatre caméras pour 60 euros le lot, ça vous a semblé normal ? »

Que vouliez-vous qu’il fît contre l’évidence ? « Ben… (bafouillage, confusion…)… ils m’ont trompé et je m’en suis aperçu après. J’ai compris après que c’était pas chrétien ». La présidente Tomasini et la substitut Coupry ont du mal à réfréner le fou-rire qui déferle en elles.
La présidente donne alors lecture du casier judiciaire de bonhomme : détention de stupéfiants, vols divers, effractions, des vols, encore des vols, toujours des vols, aggravés ou pas, ce qui a valu à notre ami plusieurs années derrière les barreaux de Cayenne.

Mais c’est qu’il n’est pas d’accord, notre homme. Lorsque la présidente ajoute : « Vous ne vivez que de ça », son indignation ne fait qu’un tour : « Aaaaaahhhhh !!!! Non ! Vous me jugez sur mon passé, là, madame la présidente. Je suis receleur aujourd’hui, d’accord avec vous. Mais il y a longtemps que je ne suis plus un voleur ». Oubliant manifestement que sa dernière condamnation pour vol aggravé remonte à… 2015. A avant-hier pour ainsi dire. Sans compter une toute récente condamnation pour violence avec arme. Ce qui est loin d’améliorer la bonne image de « moins délinquant » qu’il tente désespérément de donner de lui-même.

« La violence avec arme ? Ah si !… mais c’est lui qui a cherché ».

« Il y a 18 ans que vous volez, assène la présidente. Vous vivez de quoi à part ça ? » Le RSA, des petits boulots en intérim, la dépose de prospectus pour encombrer les boîtes aux lettres, au black…

Goguenard, il toise sans vergogne la substitut qui tire sur lui à boulets rouges. Un caïd, même au petit pied, ne va pas s’émouvoir pour si peu, non ? Il a accueilli sans broncher les 3 mois ferme venant s’ajouter à son « reste à payer ».

Comme disait l’ami Georges :  « Je n’ai jamais tué, jamais violé non plus/Y’a déjà bien longtemps que je ne vole plus ». Lui ? Il ne sait plus… ou pas.
 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « Nous étions des facilitateurs »

Au troisième jour du procès sur les emplois présumés fictifs à la Région sous les mandats de Didier Robert, six prévenus ont témoigné, affirmant leur engagement et leur innocence. Yves Ferrières, Sabrina Ramin, Yannick Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Ravy Vellayoudom, et Yoland Velleyen ont décrit leurs rôles sans pour certains fournir cependant des détails concrets sur leurs missions. Le procès continue aujourd’hui avec les dépositions attendues de Vincent Bègue et Didier Robert et les réquisitions du parquet qui permettront sans doute d’en savoir plus sur ce qu’a révélé l’enquête menée par les policiers parisiens.

Un incendie se déclare dans un immeuble SIDR à Saint-Denis

Ce mercredi peu avant 19 heures, un appartement situé au 1er étage de la résidence SIDR Camp Jacquot situé à l’angle de la rue Camp Jacquot et général de Gaulle à Saint-Denis a pris feu. Les sapeurs pompiers ont déployé la grande échelle pour accéder à l’appartement en proie aux flammes. Fort heureusement, il n’y a pas de blessés à déplorer. Par mesure de précaution, l’ensemble de l’immeuble a été évacué.