On dit qu’une page Facebook est souvent le reflet de la personnalité de son auteur. J’ai donc eu l’idée d’aller jeter un oeil sur celle de Bertrand Nzohabonayo, l’auteur de l’attaque d’hier à Joué-les-Tours contre trois policiers dans un commissariat. Il a d’abord fallu trouver le nom de l’auteur de l’attaque, ce qui n’a pas été facile, un seul site l’ayant révélé sur internet. Mais ce n’était pas suffisant car la page Facebook était en fait ouverte sous son nom de converti à l’Islam, [Bilâl Nzohabonayo]url:https://www.facebook.com/Bilalnzo .
L’agresseur, un Français né à Bujumbura au Burundi en 1994, était connu des services de police pour des faits de droit commun. Il « a crié « Allahou Akbar » (Dieu est grand, en arabe) du moment où il est entré jusqu’à son dernier souffle« , a affirmé une source proche de l’enquête.
Bilâl Nzohabonayo n’était pas fiché par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). En revanche, son frère était connu des services anti-terroristes pour ses positions radicales et a un temps envisagé de partir en Syrie avant de renoncer.
En parcourant sa page Facebook, on se demande comment Bilâl Nzohabonayo a pu échapper à la DCRI (Direction centrale de la sécurité intérieure). La photo de son profil n’est rien moins que le drapeau de l’Etat islamique, profil qu’il a modifié le 18 décembre, soit deux jours avant l’attaque, comme s’il avait voulu par avance signer son forfait. Il ne sera malheureusement plus là pour confirmer cette version puisqu’il a été abattu par les policiers, en état de légitime défense.
Son mode opérationnel ressemble à celui préconisé par l’Etat islamique, qui recommande à ses membres, partout dans le monde, de s’en prendre ainsi aux forces de l’ordre des pays impliqués dans la guerre contre lui, en Irak et en Syrie. L’attaque fait d’ailleurs penser à celle qui s’est produite en Australie il y a quelques jours… Dans les deux cas, ce sont des personnes dites « isolées« , qui s’identifient à Daech et qui commettent ces attentats et prises d’otages au nom de l’Islam.
La page Facebook de Bilâl Nzohabonayo n’est pas encore fermée. Dépêchez-vous d’aller la visiter. Pas sûr qu’elle reste ouverte encore longtemps. Vous pourrez découvrir par vous même les centres d’intérêt et le parcours d’un jeune homme de 20 ans qui, au bout de son délire mystique, finira par mourir après avoir agressé trois policiers avec un couteau…
