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« J’adore » mais je suis fauchée ! Alors elle vole, c’est plus fort qu’elle

Correctionnelle Sud – Mardi 8 août 2017 Marie, 38 ans, haute comme trois pommes, a 5 enfants et en attend un 6e. Elle ne travaille pas, a toutes les peines du monde à s’en sortir, mais apprécie comme chacun les parfums de qualité. Malheureusement, les bons parfums, ça coûte la peau des fesses ! Alors, tant […]

Ecrit par Jules Bénard – le mardi 08 août 2017 à 17H25
Correctionnelle Sud – Mardi 8 août 2017

Marie, 38 ans, haute comme trois pommes, a 5 enfants et en attend un 6e. Elle ne travaille pas, a toutes les peines du monde à s’en sortir, mais apprécie comme chacun les parfums de qualité.

Malheureusement, les bons parfums, ça coûte la peau des fesses ! Alors, tant qu’à faire…

« Contente-toi de ta crasse ! »

Autant dire qu’elle n’a pas choisi le meilleur moyen pour sortir de sa dèche chronique : elle a déjà été condamnée 4 fois pour vols en réunion et en récidive. Ce qui veut dire que si le juge d’application des peines, ce coup-ci, ne se montre pas conciliant, elle va au gnouf. Ce qui est triste car Marie n’a rien d’une mauvaise femme : elle vole parce qu’elle ne peut s’en empêcher, voilà tout.

Il est vrai que les vitrines éblouissantes, les publicités alléchantes et l’envie, somme toute normale, d’avoir un petit plus dans une existence banale à pleurer, ça peut pousser bien des gens sans histoires à s’en créer (des histoires). L’inconvénient, avec ça, c’est qu’on en prend plein la gu… pour pas un rond ! C’est la loi de notre jungle commune : T’as pas un rond ? Laisse donc les bonnes choses, les bonnes marchandises, les bons vins, les bons parfums, les belles bagnoles, aux friqués, aux culs bordés de nouilles ; contente-toi de ta crasse ! Telle est la leçon essentielle de notre belle société de consommation.

« Vous aimez les parfums coûteux ? – Voui ! »

Marie n’est pas fière d’elle-même et reconnaît tout ce qu’on lui reproche. Ce 10 janvier dernier, elle se rend dans la galerie d’une grande surface située Route des Tamarins. Pour son plus grand malheur, elle entre alors dans une parfumerie de luxe. Non, pas « Mado », l’autre, qui vend aussi des parfums au prix propre à ramollir un mec atteint de priapisme : une fiole de 20 cl à 10 fois le prix d’une pile plate ! Honteux.

Là, à l’abri des regards, elle décroche l’antivol d’un parfum et s’en va tranquille. 110 euros seulement. Passez muscade. Là où elle fait manque de jugeote, c’est que, non contente de son larcin de la matinée, elle revient dans l’après-midi et cette fois, subtilise deux flacons. Et se fait choper  en beauté en raison d’une surveillance vidéo mal placée (pour elle !)

« Vous êtes mariée ? s’enquit le président. – Voui ! – Et vous faites quoi ? – Rien ! –Et vous aimez les parfums coûteux ? – Voui ! »
La pauvre parvient à expliquer qu’elle aimerait bien trouver une solution à son problème, cette fichue kleptomanie dont elle ne parvient pas à se défaire et qui explique ses condamnations antérieures, toutes pour le même motif : vol !

Admettant que les produits de luxe ont effectivement de quoi faire rêver n’importe qui, la procureur Gauvin a invité la fautive à passer son chemin la prochaine fois qu’elle serra devant une parfumerie de luxe. Et réclamé une peine qui ne soit pas inférieure à 6 mois.

C’est ce qu’a décidé le tribunal.

 

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