Les communes du Sud sauvage, à l’exception de Petite-Île, s’apprêtent à valider leur budget 2010 ce lundi soir. Si, à Saint-Joseph, une centaine d’affaires relatives aux subventions d’associations seront étudiées longuement en soirée, c’est bien le budget primitif et les taxes locales qui devraient être au centre des débats dès 17 heures.
Un budget en baisse
Suite aux discussions relatives aux orientations budgétaires le 23 février dernier, majorité et opposition vont pouvoir s’exprimer et s’expliquer autour des sections de fonctionnement et d’investissement du budget primitif 2010. L’exercice difficile de 2009 passé, la municipalité de Saint-Joseph va devoir à nouveau faire face aux impacts des crises des finances publiques et de l’économie en général, mais également au manque à gagner du FRDE* (Fonds régional pour le développement et l’emploi) cette année.
En conséquence, le budget primitif atteint cette année 75,443 millions d’euros contre 76,448 millions l’année dernière. Il se décompose de la manière suivante : 42,643 millions d’euros en dépenses de fonctionnement (41 millions en 2009) et 32,8 millions d’euros en investissement (35,44 millions l’an dernier).
Si les dépenses réelles de fonctionnement rencontrent une timide augmentation de 0,78%, la section d’investissement se fait remarquer par une baisse de 9% des dépenses d’investissement par rapport à 2009. Sur cette section, les dépenses d’équipements atteignent à elles seules près de 15 millions d’euros. Quant aux dépenses de fonctionnement, elles sont pour majorité liées aux dépenses de personnel à hauteur de 24,5 millions d’euros.
Les taux des trois taxes locales inchangés ?
Fixés à 16,58%, 27,54% et 33,46% depuis 2001, les taux respectifs des taxes d’habitation, taxes foncières sur les propriétés bâties et taxes foncières sur les propriétés non-bâties devraient rester inchangés en 2010. Néanmoins, la commune de Saint-Joseph, comme le Tampon il y a quelques semaines, a repris les taux perçus jusqu’à maintenant par la CCSud, devenue communauté d’agglomérations depuis le 1er janvier dernier.
Résultat, le cumul des taux donne 18,03% pour la taxe d’habitation soit 3,061 millions d’euros, 29,91% pour la taxe foncière sur les propriétés bâties pour un montant de 4,902 millions d’euros et 36,39% sur les propriétés non-bâties pour un produit fiscal équivalent à 135.648 euros.
Globalement, ces taux sont supérieurs aux taux moyens à l’échelle départementale. Selon la commune, « l‘augmentation observée en 2009 et 2010 est uniquement la conséquence de la revalorisation des bases de fiscalité décidée par l’Etat dans la Loi de finances 2010« , ce qui correspond à une augmentation de 1,2%.
* La recette du versement du FRDE s’élevait à 1,395 millions d’euros en 2009