Hugues Atchy, désormais ancien président de l’IPR, était bien content de passer la main à la tête de l’intersyndicale des professionnels de la route. Le déroulement des élections hier soir montre, une nouvelle fois, que l’intersyndicale est affaiblie par des querelles internes.
D’un côté, la FNTR voyait d’un bon oeil Georges Sery à la tête de la présidence de l’IPR. Cet ancien syndicaliste, désormais président d’honneur de la CSADR, se voyait bien président de l’IPR. Sauf que ce dernier n’est plus en activité, et pour être président de l’IPR, il faut toujours exercer. Premier hic, dans les discussions d’hier soir et refus net d’Hugues Atchy de modifier les statuts de l’intersyndicale.
Deuxième point d’achoppement entre la FNTR et les autres syndicats de l’IPR, l’article 12 des statuts de l’intersyndicale qui ne permet pas le vote par procuration. S’en est trop pour la FNTR qui s’abstient et claque la porte de l’intersyndicale pour de bon. A sa sortie, Jean-Bernard Caroupaye ne veut pas s’exprimer et laisse le soin au « nouveau président » de parler.
De son côté, Michel Allamèle semble très serein après cette nomination. « Je suis le nouveau président de l’IPR. J’ai choisi ce poste car certains ont voté pour moi et d’autres non. Ma mission est de consolider les syndicats à l’intérieur et d’élargir la base en faisant rentrer de nouveaux syndicats de l’extérieur« , explique-t-il.
La priorité pour le nouveau président de l’IPR est claire : « Il faut sauvegarder l’économie et je ne serai pas dans la rue, à aucun moment« , souligne-t-il. Le président de l’IPR ne sera pas de ceux qui érigeront des barrages sur les routes. C’est une certitude depuis hier soir. Sauf qu’entre temps, le syndicat majoritaire des routiers (FNTR) ne fait plus partie de l’intersyndicale et se retrouve aujourd’hui libre de faire ce qu’il veut…