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Interdiction de baignade: Les communes prises de court

Branle-bas de combat dans les communes après les annonces de la Préfecture qui a décidé de réglementer la baignade et les activités de surf et bodyboard dans la bande des 300 mètres à partir du littoral. La pilule a dû mal à passer dans les communes de l'Ouest et du Sud. Beaucoup d'entre elles reprochent au préfet de ne pas assumer ses responsabilités et de renvoyer la balle aux municipalités.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 26 juillet 2013 à 18H41

L’arrêté pris par le préfet Jean-Luc Marx ne plaît guère aux communes du littoral et elles le font savoir. A l’Etang-Salé, on se pose beaucoup de question sur la « philosophie » même de cet arrêté. « M. le préfet se cache derrière son bureau. Avec cet arrêté on refile la patate chaude au maire et le préfet n’assume rien. En clair vous êtes responsables mais gestionnaires de rien. Nous n’avons eu aucune discussion avec le préfet avant qu’il ne prenne cet arrêté« , lâche Dominique Dervillier, directeur général des services et en charge du dossier requin à la mairie de l’Etang-Salé.

Pour Saint-Leu, l’arrêté du préfet ne change puisque, en amont, le 17 juillet, la commune avait pris un arrêté informant les baigneurs et surfeurs que les activités sont à leurs risques et périls. Me Philippe Creissen, avocat du député-maire de Saint-Leu, Thierry Robert, donne son point de vue. « Le préfet a envoyé la balle dans le camps des mairies. Nous on dit que l’on ne peut pas garantir qu’il n’y ait aucun requin dans le lagon même dans une zone surveillée. Pour moi, la seule façon de se baigner de manière sécurisée c’est dans sa piscine« , tranche l’avocat.

A Saint-Paul, l’annonce a déclenché une réunion extraordinaire des services de sécurité dès cet après-midi. De source interne, même si on parle d’arrêté « trop restrictif« , les services municipaux devraient installer des panneaux d’interdiction sur les 24 km de côte sous leur responsabilité. « Une commission de la baignade va se réunir la semaine prochaine pour organiser la signalétique sur le littoral. Pour faire respecter l’interdiction, on pourra faire intervenir la police municipale, la gendarmerie et le Cross« , rappelle Gina Hoarau, directrice de la sécurité à Saint-Paul, à la sortie de cette réunion.

« Pour ne pas avoir de problème, on va arrêter de surveiller les plages et mettre du barbelé tout le long du littoral »

Du côté de Saint-Pierre, on tempère en expliquant ne pas avoir encore « analysé » la situation. « Avec ou sans cet arrêté, la seule zone aménagée à Saint-Pierre c’est celle du boulevard de Lisle. Le reste n’est pas surveillé« , nous explique la communication de la Ville. En clair, plus le droit de mettre un pied dans l’eau ailleurs que dans le lagon saint-pierrois.

Quoi qu’il en soit, les maires des différentes communes devraient se rencontrer prochainement pour parler « uniformisation » de l’information sur l’ensemble du littoral. « Les maires devraient se réunir pour déterminer qu’elles seront les normes de sécurité à appliquer dans les communes pour garantir la sécurité« , souligne Me Creissen. Du côté de l’Etang-Salé, le discours est plus direct. « On n’a pas envie d’assumer et nous n’avons pas les moyens d’assumer« , précise Dominique Dervillier.

« Pour ne pas avoir de problème, on va arrêter de surveiller les plages et mettre du barbelé tout le long du littoral. Comme ça on sera la seule île au monde où l’on ne pourra pas se baigner !« , conclut-il. Les prochaines semaines risquent encore d’être électriques…

 

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