Le groupe La Possession Avenir a tenu une conférence de presse ce vendredi matin en raison d’une actualité possessionnaise plutôt sombre à en croire les propos du conseiller municipal d’opposition, Jean-Yves Morel.
D’abord, la question de l’insécurité dans la commune fait jaser. Après le braquage d’une boucherie-charcuterie en début d’année, de trois boulangeries, d’une station-service et d’un tabac-presse en mars, les membres du groupe La Possession Avenir s’inquiètent du silence du maire, Roland Robert.
« Mais que fait-il? Pas un déplacement pour aller voir les commerçants sinistrés« , observe Jean-Yves Morel. L’élu sort alors des chiffres qui, selon lui, montreraient le désintérêt ancien du maire sur cette problématique (voir tableau).
Un « climat délétère » qui pourrait rejaillir sur les employés communaux…
Par ailleurs, Jean Yves Morel explique que le maire, pourtant compétent en la matière, ne pilote pas la police municipale mais laisse cette prérogative à des cadres administratifs pourtant pas habilités. Il pointe également du doigt le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), une instance de concertation entre institutions et organismes publics et privés de lutte contre l’insécurité. « Cette instance est pilotée par le maire. A travers cet outil le maire est le pivot de la politique de sécurité et de prévention de la délinquance…« , insiste Jean-Yves Morel qui rappelle qu’il existe 308 commerces de moins de 10 salariés à La Possession.
L’homme de droite souhaite rappeler au maire étiqueté PCR qu’il a été élu « pour gérer les affaires de la commune et non répondre à la presse sur des querelles internes« . L’élu de La Possession garde encore en travers de la gorge le dénouement du conseil municipal du 7 mars où, interrogé par des journalistes exceptionnellement nombreux ce jour là, le maire a préféré se défendre suite au ralliement de onze élus de sa majorité derrière Huguette Bello, dont Sylviane Rivière, plutôt que de s’exprimer sur l’explosion de l’insécurité dans sa commune.
Et s’il fallait parler des querelles internes, Jean-Yves Morel souhaite alerter sur le « climat délétère » qui règne à la mairie, craignant ainsi des conséquences pour les employés communaux : « J’appelle solennellement les employés, mais aussi les syndicats, à une prise de conscience vis-à-vis des collègues qui pourraient subir des représailles« , a-t-il ajouté.
Pas de consigne de vote pour les présidentielles
Et parce qu’il ne cache pas sa volonté d’en finir avec le « robertisme« , Jean-Yves Morel poursuit avec les injustices relevées dans le budget de la commune, à l’instar d’une baisse de 20% du budget alloué aux associations, ou encore à l’inaction de la commune vis-à-vis des bas salaires.
Enfin, La Possession Avenir profite de cette intervention dans la presse pour informer sur son positionnement à deux jours des élections présidentielles: « Cette élection est certes importante dans le cadre d’une vie municipale mais nous n’avons aucune garantie de la valeur ajoutée qu’elle peut avoir sur nos problématiques de terrain. Donc La Possession Avenir ne donnera aucune consigne de vote ».