Revenir à la rubrique : Faits divers

Insécurité à St-Denis: La question divise, les différents acteurs mobilisés

La Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion (CCIR) a accueilli, ce lundi matin à l’hôtel consulaire, un rassemblement autour de la sensibilisation à la sécurité pour la commune de Saint-Denis. Un événement attendu de la part des commerçants, soucieux du fait d’un sentiment d’insécurité grandissant. Pour la première fois dans le chef-lieu, se […]

Ecrit par Agathe Martin – le lundi 20 juillet 2015 à 23H56

La Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion (CCIR) a accueilli, ce lundi matin à l’hôtel consulaire, un rassemblement autour de la sensibilisation à la sécurité pour la commune de Saint-Denis. Un événement attendu de la part des commerçants, soucieux du fait d’un sentiment d’insécurité grandissant. Pour la première fois dans le chef-lieu, se sont réunis commerçants, représentants de la mairie et forces de l’ordre dans le cadre de la mise en œuvre de la convention signée en mai dernier.
 
Cette convention a pour but la mise en place de réunions trimestrielles pour que les parties puissent échanger sur les problèmes d’insécurité et y apporter des solutions. Un soulagement pour les commerçants, qui ont pu ce matin s’exprimer auprès de tous les acteurs concernés par les problèmes d’insécurité. La convention prévoit également la mise en place de référents de sûreté dans toutes les communes de l’île, ceux-ci auront pour rôle de conseiller les commerçants pour renforcer leur vigilance ainsi que la protection de leurs établissements, par des visites sur place.
 
Un bilan partagé
 
L’occasion pour la mairie de demander, par l’intermédiaire de Nalini Veloupoulé, déléguée à la sécurité, de ne pas céder à la paranoïa engendrée par la présence de groupes de jeunes aux alentours des commerces, surtout en période de vacances. « Essayons d’être constructifs, positifs« , a-t-elle déclaré, rappelant que Saint-Denis est une ville relativement sûre. Le chiffre de la délinquance aurait baissé de 18% en dix ans, notamment avec la mise en place d’un dispositif de vidéosurveillance en 2011.
 
Un dispositif qu’il faudrait renforcer, estiment les commerçants, qui déplorent que sur les 32 caméras en place dans les rues de Saint-Denis, 13 soient concentrées dans la très fréquentée rue du Maréchal Leclerc alors que d’autres artères ne bénéficient pas de cette protection. Un commerçant anonyme, qui tient une bijouterie rue Jean Chatel, a changé ses horaires. A 18h30 quand la nuit est tombée, il ferme boutique. « Les filles ont peur après les braquages survenus la nuit, c’est impossible de garantir leur sécurité ». En réponse à cette demande, la mairie de Saint-Denis a prévu une augmentation du nombre de caméras de vidéosurveillance pour l’année prochaine ainsi qu’un renforcement du dispositif à partir du mois d’août.
 
Des efforts conjugués
 
De quoi tranquilliser un peu les commerçants, qui se sentent menacés et estiment quant à eux que la délinquance a augmenté ces dernières années. « Je crois qu’aujourd’hui un certain nombre de réponses ont été apportées« , déclare Josie Viale, commerçante dans les bijoux, qui a déjà vécu des violences verbales au sein de sa boutique. Pour Hassim Ingar, qui travaille dans les vêtements de luxe rue Jean Chatel, tout n’est pas gagné, « il n’y a pas assez de passages de la police, il faudrait au moins cibler des périodes, comme les vacances« .
 
Andy Hudson, qui travaille dans le bâtiment, déplore le racket incessant dont il est victime sur les chantiers, « on ne répond plus aux appels d’offre de certains quartiers car on est victimes de racket dès qu’on sort nos engins, qui valent parfois 300 000€ ». Face à ce genre de situations, Arnaud Garnier, directeur départemental adjoint à la sécurité publique, rappelle qu’il est important d’appeler le 17, de porter plainte. Pour toutes les parties, travailler ensemble désormais est nécessaire, notamment pour cibler les problèmes de délinquance à leur source, avec l’aide d’associations de quartier.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « Nous étions des facilitateurs »

Au troisième jour du procès sur les emplois présumés fictifs à la Région sous les mandats de Didier Robert, six prévenus ont témoigné, affirmant leur engagement et leur innocence. Yves Ferrières, Sabrina Ramin, Yannick Gironcel, Jean-Charles Maroudé, Ravy Vellayoudom, et Yoland Velleyen ont décrit leurs rôles sans pour certains fournir cependant des détails concrets sur leurs missions. Le procès continue aujourd’hui avec les dépositions attendues de Vincent Bègue et Didier Robert et les réquisitions du parquet qui permettront sans doute d’en savoir plus sur ce qu’a révélé l’enquête menée par les policiers parisiens.