Ils étaient environ 300 étudiants à manifester depuis 10h30 à l’Université de La Réunion. Abasourdis et désemparés par la multiplication des faits de violence, les étudiants essayent d’alerter les autorités sur le niveau d’insécurité atteint sur le campus.
Le groupe de manifestants était positionné devant l’accueil de la Cité du Conseil général. Les porte-paroles de cette manifestation de colère [suite à ce viol survenu hier dans l’une des résidences du CROUS]urlblank:http://www.zinfos974.com/Un-viol-denonce-sur-le-campus-du-Moufia_a105642.html , attendaient des responsables de l’Université et des autorités publiques qu’une délégation soit reçue dans les heures qui viennent.
A 11h, leur souhait était entendu. Une délégation d’une dizaine d’étudiants était reçue par la direction du CROUS. Avant d’entrer dans la salle de réunion, les organisateurs de cette manifestation renouvelaient leur proposition de voir des rondes d’agents de sécurité aux entrées des résidences ainsi que plus d’éclairage public.
« Tout le monde peut entrer dans les résidences »
Stéphane Manant, l’un des organisateurs de cette manifestation, rappelle que 2 à 3 fois par an, de gros incidents touchent à la sécurité des étudiants. le dernier en date a eu lieu en mai, au portail d’une résidence. « Tout le monde peut entrer dans les résidences », fustige l’étudiant, même s’il estime difficile pour les vigiles de faire la distinction entre vrais visiteurs et des personnes malintentionnées.
Helno Eyriey, président de l’UNEF Réunion, a pour sa part déploré que ces faits d’intrusion ont été à maintes reprises signalés. « Ça fait longtemps que l’on demande plus de moyens humains et cet incident ne fait que le rappeler », a-t-il regretté.
12h: La délégation est sortie de la Réunion avec l’impression d’avoir été écoutée mais sans réponse concrète pour le moment. « Il y a eu une volonté de prendre des mesures, affirme Sacha, un militant de l’UNEF, mais elles doivent maintenant être précisées ». Pour Samantha Pothin, secrétaire générale de l’UNEF et vice-présidente du Crous, « il faut que l’Université et le Crous travaillent ensemble ». Elle ajoute que selon elle, la responsabilité est aussi partagée avec les élèves lorsqu’ils ne laissent pas les portes des cités fermées.
Une réunion avec la direction du Crous devrait se tenir à nouveau la semaine prochaine.