Revenir à la rubrique : Société

Inscription du Maloya à l’Unesco: Un 7ème anniversaire centré sur la transmission

Le Maloya célèbre le 7ème anniversaire de son inscription au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Expositions, ateliers, "causeries" avec des artistes et spectacles sont prévus pour l'occasion.

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 28 septembre 2016 à 15H38
Sept ans maintenant que le Maloya est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Un anniversaire qui ne manquera pas d’être célébré et dont le programme a été dévoilé ce mardi, à l’occasion d’une conférence de presse.
 
Le thème retenu cette année : la transmission. « Le Maloya est dans le cœur même de La Réunion, des Réunionnais. On est fier de notre métissage, mais si on n’est pas vigilant, il risque d’y avoir des remises en question », prévient Didier Robert, alors que pour cette 5ème édition du « Village Maloya », le moringue et le marronage font partie des sujets à l’honneur.
 
Le président de Région, qui assure que son nouveau mandat « met l’accent sur la dimension d’identité culturelle », affirme que l’accompagnement des artistes se fera désormais de manière « plus marquée ». L’occasion également de préciser que les états généraux de la culture (qui devaient avoir lieu au premier semestre 2016 mais sont reportés à la fin d’année, pour des « soucis d’organisation internes ») seront placés « sous la responsabilité d’un artiste ».
 
Egalement présent à la conférence de presse, le « vétéran du Maloya », René-Paul Ellleliara, insiste lui sur l’importance de l’ouverture vers les autres, évoquant ses voyages passés au cours desquels il a pu partager sa passion, et se réjouissant d’un village qui ouvre sur « notre culture, notre patrimoine ». « Le message à transmettre, c’est d’être fier des valeurs qu’on a », enchaîne Benjam, qui s’avoue moins à l’aise pour parler devant une assemblée que pour faire le show sur scène. « Ce village, c’est une opportunité de revendiquer notre identité, il est important de le faire pour que nos marmailles la connaissent ».
 
– Un programme fourni –

Pour les journées du 29 et 30 décembre, trois sites sont concernés. A Stella Matutina (Saint-Leu), les marmailles bénéficieront de journées pédagogiques avec visites d’expositions et participation à des ateliers. Des actions seront également menées dans les écoles, avec la participation de 65 établissements du 1er degré, jusqu’au jeudi 6 octobre. « Cette opération est très attendue par les enseignants et par les enfants », déclare à ce propos Yannick Lepoan, délégué académique à l’éducation artistique et à l’action culturelle, rappelant le partenariat entre la région et l’Education nationale.
 
A Sainte-Suzanne, le jeudi soir, au centre Zelindor de Moringue, le public est invité à assister à la diffusion d’un film documentaire, à une exposition, à une « causerie » avec Jean-René Dreinaza et à des spectacles de moringue et de maloya.

Pour la soirée du vendredi, direction Saint-Pierre, à la case Marine Afemar, pour l’inauguration d’une exposition sur « le bobre et ses figures emblématiques », la diffusion d’un film sur la transmission du Maloya aux plus jeunes et une causerie avec René-Paul Elleliara. Puis, place aux spectacles, avec Gadiambé et René-Paul Elleliara et sa troupe.
 
Le 1er octobre, le jour J, c’est à Saint-Paul que la fête battra son plein. Exposition à l’espace culturel Sudel Fuma, ateliers, spectacles et rencontres avec des artistes sont au programme, de 9h à 18h. Le soir, la place du Débarcadère accueillera dès 19 h un spectacle de moringue, de percussions, de cracheurs de feu, et de danse. A 20h, un Kabar est prévu, avec Ti Zenfant Gado, Mélanz Gayar, René-Paul Elleliara et sa troupe, Gramoum Sello et Kaloubadya.

A noter, l’exposition « marronnages », est visible dès ce mercredi soir à l’espace Sudel Fuma. « ‘Marronnages’ est au pluriel, car il n’y a pas un seul marronnage », tient à souligner Gilles Pignon, du service régional de l’inventaire. « Il faut savoir qu’en réalité, il y avait de la peur des deux côtés. C’est parce que les marrons avaient un vrai projet politique qu’en contrepartie la colonie a créé des milices pour les traquer », indique-t-il pour finir. 
 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Découvrez les prix des carburants au 1er avril

Le prix du Gazole baisse de trois centimes au 1er avril. Celui du Sans plomb reste stable. Le soutien financier des collectivités permet aussi de maintenir le gel du prix de la bouteille de gaz à 15 euros.

Pas de remise gracieuse pour les 477.885 euros réclamés à l’ancien comptable public de la Région

L’affaire a semé le trouble chez les élus de la Région, ce jeudi matin. Alors que la majorité régionale avait choisi de s’abstenir, deux seules voix de l’opposition ont suffi pour faire échec à la demande de remise gracieuse de l’ancien payeur régional Ahmed Abdallah. Le frère de l’ancien DGS de la Région Mohamed Ahmed devra donc bien s’acquitter de la somme de 477.885 euros réclamée par la Cour des comptes.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.