« Deux syndicats de journalistes de Réunion 1ère, pour mieux défendre leur direction, ont qualifié d' »ingérence » la question posée par un député réunionnais au président de France Télévision ([lire ici]urlblank:http://www.zinfos974.com/Ne-touchez-pas-a-l-independance-de-Reunion-1ere-_a64581.html , ndlr). Cette question portait sur la suppression du poste d’un cadre réunionnais au sein du service public d’information local.
Le cadre en question, depuis, a été scandaleusement convoqué par sa hiérarchie, à Paris, pour rendre compte des questions posées par un député à l’occasion d’une audition parlementaire. Ce Réunionnais, qui a placé sa carrière sous le signe de la mobilité avant d’être finalement évincé par sa direction dans son propre département, est aujourd’hui présenté par certains comme un « proche du parti socialiste » et « un ami de Patrick Lebreton« .
Ces allégations ne reposent sur aucune vérité et ne permettront pas de faire diversion. Le véritable et le seul enjeu de notre mobilisation, c’est la défense de l’emploi des Réunionnais au sein du service public… mais aussi la liberté de l’information, tant bafouée en d’autres temps.
Nous nous étonnons que ce mot d' »ingérence » n’ait jamais été brandi par ces mêmes syndicats lorsque le précédent Président de la République avait décidé de nommer directement, et sur sa seule décision, le président de France Télévisions (toujours en poste).
Nous nous étonnons également que la suppression annoncée, au sein de Réunion 1ère, de postes de maquilleuses, d’assistant d’exploitation, de technicien de maintenance audiovisuelle, d’agent de nettoyage et de cadre de production, occupés par des Réunionnais, ne soit pas, pour tous, un sujet de mobilisation.
Nous, parlementaires de la Réunion, prendrons toujours la parole pour défendre dans la transparence l’emploi et la dignité des Réunionnais, dans toutes les catégories et échelons professionnels comme dans toutes les administrations.
Réunion 1ère n’y fera pas exception.
Nous, parlementaires de gauche, condamnons fermement le procès d’intention fait par certains journalistes… procès que nous trouvons nous-mêmes très « engagés« »
Patrick Lebreton, Huguette Bello, Michel Vergoz, Jean-Claude Fruteau et Jean-Jacques Vlody