« En raison de la raréfaction des ressources, nous devons avoir recours au levier fiscal pour financer les investissements et les projets structurants », indique pour commencer Didier Fontaine, l’élu aux finances, aux côtés de Vanessa Miranville et de Gilles Hubert (le 1er adjoint). Sont énumérés notamment la mise aux normes de restaurants, les travaux de l’école Jean Jaurès, la mise en place de solutions d’ombrage, ou encore les Zac Cœur de Ville et Moulin Joli.
« Nous espérons que ce soit une hausse temporaire et qu’on puisse les baisser à nouveau en 2020 », veut rassurer la première magistrate, soulignant qu’il est question d’une augmentation de 2 à 3,5 points, selon les taxes. « Dans le même temps, tous les efforts d’économie sont poursuivis », assure-t-elle.
« Elle a dupé les Possessionnais », rétorque l’opposition
Si pour la majorité, ce recours au levier fiscal semble inéluctable, pour l’opposition, il est inacceptable, mais surtout incompréhensible. « Mme Miranville avait affirmé, lors du lancement d’une ‘consultation dite citoyenne’ que l’exploitation de la carrière des lataniers permettrait de ne pas augmenter les impôts », rappelle Philippe Robert. Le conseiller municipal l’accuse d’avoir « dupé les Possessionnais », et évoque l’augmentation de la masse salariale comme explication de cette hausse de la fiscalité.
« Une gestion despotique »
Outre ces épineux sujets, le départ en arrêt maladie de la DGS (directrice générale des services) Sophie Girard a été abordé. Pour l’opposition, ce départ est la conséquence d’une gestion « despotique » de la maire. « Cinq DGS, cinq DRH et quatre directeurs CCAS, en l’espace de 3 ans », comptabilise Philippe Robert, qui dénonce « une valse des cadres ».
Pour Vanessa Miranville, qui revoit ces chiffres à la baisse, invoquant de l’intérim, il s’agit là d’ajustements nécessaires. « Quand on n’a pas un réseau, on ne trouve pas les bons du premier coup », déclare-t-elle, avant d’ajouter : « Je gère avec bienveillance, mais aussi avec exigence » . Si une démission a été évoquée par l’opposition concernant le cas de Sophie Girard, la première magistrate affirme ne pas avoir reçu de courrier officiel. « Elle avait besoin de récupérer après des semaines à un rythme très élevé. Nous discuterons à son retour, le 2 avril prochain ».
Il y a néanmoins une chose sur laquelle Vanessa Miranville et Philippe Robert s’accordent : il s’agit d’une gestion « inhabituelle ».