En 2010, les entreprises réunionnaises du secteur marchand (hors agriculture, banques et assurances) ont généré près de 6 milliards d’euros de valeur ajoutée, d’après des chiffres publiés ce jour par l’Insee. Des entreprises qui équivalent à 40% du PIB de La Réunion en 2010.
Ces chiffres sont dévoilés suite à l’exploitation d’un nouveau dispositif d’enquête. Ces premières données portent donc sur l’année 2010 mais ne sont pour le moment pas comparables avec les années postérieures ou antérieures.
Pour cette étude, l’Insee ne s’est pas basé sur le chiffre d’affaires des entreprises mais sur la valeur ajoutée, qui correspond « à ce qui est réellement produit par l’entreprise », souligne Julie Boé, chargée d’étude à l’Insee Réunion. Autrement dit, elle permet de mesurer les secteurs qui créent de la richesse.
À la Réunion, on distingue quatre secteurs majeurs qui produisent de la richesse :
1. le commerce : 26% de la valeur ajoutée totale, contre 19% pour la France métropolitaine)
2. l’ industrie : 16% de la valeur ajoutée, contre 25% en France métropolitaine
3. les activités spécialisées, scientifiques et techniques, les activités de services administratifs et de soutien aux entreprises : 15% de la valeur ajoutée, contre 16% en métropole.
4. la construction : 12% de valeur ajoutée contre 9% en métropole).
Quelles conclusions en tirer?
On peut noter la faiblesse du poids de l’industrie à La Réunion dans la création de richesses. Il est en effet le deuxième secteur créateur de richesse dans notre département alors qu’il est le premier en métropole.
Autre champ étudié par l’Insee dans les résultats comptables des entreprises marchandes en 2010, le taux de marge, c’est à dire ce qui reste de la valeur ajoute après le versement des salaires (l’excédent brut d’exploitation, ndlr).
Le taux de marge à La Réunion est de 34%. Autrement dit, deux-tiers de la valeur ajoutée financent les frais de personnel et un tiers l’excédent brut d’exploitation, qui permet aux entreprises de financer l’investissement, de rémunérer sous forme de dividendes les actionnaires ou encore de rembourser la dette.
Le taux de marge dépend du besoin de main d’œuvre. Ainsi, le secteur de la construction, qui nécessite beaucoup de main d’œuvre ( 15% des effectifs salariés) a un taux de marge de 16%. À contrario, les activités immobilières, qui emploient peu de salariés (2% des effectifs salariés), ont un taux de marge de 65%.
Ainsi, on peut dégager trois secteurs qui investissent à La Réunion en 2010 :
– les activités immobilières
– l’industrie
– le commerce
Sur les 1,7 milliards d’investissement corporels (c’est à dire les biens) réalisés à la Réunion par le secteur marchand (hors agriculture et secteur financier) en 2010, on note encore une fois que l’industrie investit moins qu’en métropole. Cela est du notamment à l’absence d’une industrie réunionnaise portée par les grandes entreprises.
Cette photographie de l’année 2010 ne permet pas, en l’absence d’éléments de comparaison, de dégager des conclusions sur la bonne santé ou non de l’économie réunionnaise en 2010. « Il n’y a pas de décrochages énormes dans les ratios par rapport à la métropole« , souligne toutefois Valérie Roux, qui évoque des « ratios pas très inquiétants« .
Toutes ces données seront donc à comparer avec les résultats comptables des entreprises 2011, qui seront disponibles dans le courant de l’année 2014.
Cette photographie de l’année 2010 ne permet pas, en l’absence d’éléments de comparaison, de dégager des conclusions sur la bonne santé ou non de l’économie réunionnaise en 2010. « Il n’y a pas de décrochages énormes dans les ratios par rapport à la métropole« , souligne toutefois Valérie Roux, qui évoque des « ratios pas très inquiétants« .
Toutes ces données seront donc à comparer avec les résultats comptables des entreprises 2011, qui seront disponibles dans le courant de l’année 2014.