L’immersion de l’ancien navire école de la Marine nationale la Jeanne D’Arc en baie de Saint-Paul se précise si l’on en croit son initiateur Guy Marcoz. A terme, c’est un immense récif artificiel qui est attendu. Il abriterait une vie poissonneuse et serait un paradis pour les plongeurs du monde entier.
La dernière bonne nouvelle en date marquerait la levée de gros doutes quant à l’impact financier de l’opération.
Un mécène accepte d’y contribuer révèle le président de l'[association Nautilus]urlblank:http://nautilus-lajeanne.com/ . « Nous avons le plaisir de vous annoncer qu’au terme de discussions menées la semaine dernière avec le président d’un groupe français qui emploie plus de 50 000 salariés dans le monde et qui réalise 4 milliards d’euros de CA, que celui-ci a décidé de prendre en charge l’intégralité des travaux de dépollution et d’aménagement de la coque. Ces travaux seraient réalisés en France suivant la réglementation en vigueur et selon les règles de l’art par du personnel français » ajoute l’ancien ingénieur. Pas un mot de plus cependant sur l’identité de ce « grand groupe français ».
Le 9 novembre dernier, avant la venue du ministre des Outre-mer, l’association avait déjà fait part de sa satisfaction à l’issue d’une réunion de travail avec le cabinet de la présidence de la Région Réunion. Cette dernière se disait favorable, toujours selon Guy Marcoz, à la réalisation d’un projet à fort potentiel touristique. Pour l’heure, aucun élu ou parlementaire n’a pris le risque de dévoiler publiquement son soutien à ce projet. C’est d’ailleurs ce que regrette le président de Nautilus.
La Région s’est engagée à demander aux plus hautes autorités de l’Etat la cession pour 1 euro symbolique de la coque dépolluée de la Jeanne d’Arc pour laquelle un appel d’offres en vue d’un démantèlement a été lancé.
L’association veut agir vite. Le timing est serré. Elle espère « qu’un moratoire soit appliqué sans tarder sur l’appel d’offres afin que nous puissions lancer les études de faisabilité, suivant les textes en vigueur en vue de la prévention de la pollution des mers résultant de l’immersion de déchets ». Guy Marcoz sait en effet que le projet sera particulièrement observé sur son impact environnemental.