« Elle n’a rien à faire à la Réunion ». Patrick Hébert, comme d’autres membres du collectif « Domoune contre le populisme et la démagogie » s’apprête à passer à l’action ce mardi et mercredi durant le court séjour de la candidate du FN à la présidentielle.
Selon l’intéressé, les Réunionnais auraient dû être aussi fermes que les départements des Antilles et de Guyane. « Tout le monde sait pourquoi elle ne se rend pas dans les autres DOM », précise le porte-parole, voulant dire que là-bas, les Le Pen sont persona non grata. Officiellement, les instances nationales du FN avaient évoqué la récolte des 500 signatures comme la priorité des priorités devant une tournée dans l’Atlantique français.
Devant les critiques des tenants d’une démocratie pleine et entière, et quelque soit le candidat, Patrick Hébert évoque « l’anti-parlementarisme de Marine et de Jean-Marie Le Pen ». On ne peut pas laisser un espace médiatique à un parti qui est « contre les homosexuels, les étrangers, qui prône le populisme, la démagogie », poursuit-il sur un même ton déterminé. Le dernier exemple tout trouvé selon lui est celui du soutien d’un cadre du FN, Bruno Gollnisch, qui a pris fait et cause pour le président hongrois.
« Le tapis rouge des médias »
« Je pense que les gens qui disent vouloir la laisser venir s’exprimer à la Réunion -à commencer par Europe Ecologie les Verts et le Front de Gauche- confondent parti démocratique et jeu démocratique ». Il en vient même à regretter « le tapis rouge déroulé par les deux médias télé qui ont invité Marine Le Pen sur leurs plateaux de JT ».
Enfin, sur la question d’un éventuel coup de pouce d’un ou de plusieurs partis politiques pour faire du chahut lors de la visite de Marine Le Pen, Patrick Hébert réfute « toute accointance politique encore moins syndicale ». Seul appartenance non dissimulée, la large présence de membres de l’association ATTAC d’ailleurs à l’initiative de ce collectif.
« On sait très bien qu’il y aura un service d’ordre conséquent » mais la joyeuse bande dont les visages sont grimés en pierrot triste, cache avec plaisir l’attitude qu’ils adopteront dès que la candidate du FN atterrira à Roland Garros. « Vous allez voir… » ajoute-t-il.