Une ambulance privée est appelée par le 15, le 21 juin dernier, pour évacuer un enfant de 10 ans qui s’est cassé le bras. En descendant le quartier de Saint-François, les véhicules s’écartent pour laisser passer l’ambulance qui a mis sa sirène ainsi que son gyrophare, ce qui lui donne la priorité. Arrivé au feu rouge, il ne s’arrête pas.
C’est après avoir grillé le feu rouge que l’ambulancier se fait arrêter par la FMU (police de la formation motocycliste). Lors du contrôle, Alain, un ambulancier âgé de 20 ans, leur précise qu’il est en fonction à la demande du 15, service d’urgence. Les policiers lui demandent tout de même si la personne transportée est en danger. Mais à l’arrière, c’est Maxime, âgé de 12 ans, accompagné de sa mère qui est transporté avec un bras cassé.
Les policiers verbalisent le conducteur de l’ambulance pour « inobservation de l’arrêt imposé par un feu rouge fixe », « conduite sans ceinture de sécurité » et « usage irrégulier d’avertisseur sonore spécial » écrit le Jir.
L’ambulancier a été convoqué hier au tribunal de proximité de Saint-Denis. Mais la juridiction ne donnera pas suite à cette affaire : « Nous abandonnons nos poursuites » déclare l’officier du ministère public, qui a tenu compte du décret du 10 mai 2007 qui stipule qu’une ambulance appelée par le 15 devient un véhicule d’intérêt général prioritaire.
Une ambulance n’est qu’un véhicule d’intérêt général sauf quand elle est sollicitée par les services d’aide médicale urgente, auquel cas elle devient prioritaire. Mais les policiers de la formation motocyclistes n’ont pas tenu compte du décret appliqué depuis le 10 mai 2007.