Miel Vert 2017, « vitrine en matière de développement des filières » et c’est dans ce cadre au milieu de plus de 650 animaux de ferme que la FDSEA a décidé d’interpeller, ce jeudi, la grande distribution et l’interprofession sur les volumes de viandes importées. Une importation de viandes congelées de volaille, lapin, boeuf ou porc en augmentation selon les chiffres du syndicat entre 2013 et 2014.
A la lecture de ses chiffres, Frédéric Vienne, le président de la Fédération estime que la production locale est capable de répondre à la demande et a encore « des marges à grignoter », d’autant que « nous disposons de tous les outils qu’il faut pour abattre davantage ». « Les Réunionnais ne demandent pas à manger congelé », poursuit-il.
Mais pour cela, « l’interprofession doit jouer son rôle ». Frédéric Vienne avance ainsi l’idée d’imposer un quota pour les viandes importées et propose également de diminuer le vide sanitaire, « de plus en plus long dans les élevages de volailles » prend-t-il en exemple pour gagner en volume. « Il est possible à La Réunion de produire une viande bon marché, une filière poulet péi discount », affirme-t-il, « et dans de bonnes conditions ». « Ce n’est pas normal que le consommateur n’ait que pour seul choix un poulet discount importé ».
A l’image de sa maison-mère la FNSEA et comme elle l’a déjà fait en septembre 2014 devant le Leclerc Portail à Saint-Leu, la Fédération prévient, « à l’issue du premier semestre si l’importation est privilégiée au détriment du local, nous irons manifester devant les grandes surfaces ».