« Notre mission est de communiquer des informations justes », ont affirmé Christophe Madika, directeur général de la CGSS, et Nicole Ethève, présidente du conseil d’administration. Ils répondent à [la question posée par Claude Reichman]urlblank:http://www.zinfos974.com/Les-entrepreneurs-s-eloignent-t-ils-de-la-Securite-sociale_a72472.html , président du MLPS, posée le week-end dernier, sur les possibilités de quitter la Sécurité Sociale pour se rapprocher des assurances privées, le tout devant une salle remplie d’entrepreneurs, auto-entrepreneurs et chefs d’entreprise ressentant un certain « ras le bol ».
« Il n’est pas possible de quitter la Sécu, a répondu Nicole Ethève, la législation française ne le permet pas. » Chercher des solutions, communiquer et sortir les personnes en difficultés de situations difficiles, c’est ce que cherche à faire la CGSS avant tout, rappelle-t-elle, précisant que « ces affirmations sont regrettables ». Il y a d’importants risques, comme des sanctions allant jusqu’à six mois de prison, pour ceux qui refusent de payer leurs dettes, rappelle-t-elle. « Les personnes déstabilisées par ces affirmations sont invitées à prendre rendez-vous avec nos services », annonce-t-elle.
« Nous mettons en place une nouvelle organisation »
Christophe Madika a tenu à rappeler le rôle important de la CGSS dans la solidarité nationale française que « nous envient d’autres pays »: « La Sécu finance les CHU, les évacuations de personnes malades, les aides aux familles avec 300.000 personnes bénéficiaires de la CMU et 1.300 dossiers CMU sont traités par jour… », argumente-t-il.
Il ne cache pas que la crise a entraîné d’importantes économies, la perte de 16.000 postes en huit ans et qu’il y a des « améliorations à faire », notamment au sein du RSI, qui « peut frustrer certaines personnes ». Les erreurs et retards sont les principales raisons des questionnements des entrepreneurs autour de leur affiliation et le directeur général explique: « Le RSI est une fusion de trois organismes et donc de bons nombres de fichiers. Il est vrai que nous avons eu quelques difficultés quant aux logiciels informatiques mais nous allons les régler et nous mettons en place une nouvelle organisation qui devrait être opérationnelle d’ici six mois ».
Le système « compliqué » de la Sécurité sociale, dont la dette sociale est d’environ 600 millions d’euros et dont les prestations s’élèvent à 5 milliards d’euros par an, « apporte beaucoup au quotidien, et s’il en manquait, on verrait que c’est indispensable », termine Christophe Madika.
La CGSS déclare n’avoir reçu aucune notification d’entreprises souhaitant officiellement quitter la Sécurité sociale, même si elles sont plus de 6.000 à avoir des retards de paiements de leurs cotisations.
« Les personnes en difficulté doivent se manifester le plus vite possible car un contact précoce est le meilleur moyen de les aider », termine Nicole Ethève.