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Il avait des doutes sur sa fidélité ? Pas de problème, il cognait

Tribunal correctionnel de Saint-Pierre, 14 août 2014.

Ecrit par Jules Bénard – le jeudi 14 août 2014 à 13H51
Et ça a duré des années. A l’audience, seule la victime, appelons-la « Marie », est présente. Le cogneur du jour a eu trop peur de présenter son visage au public, sans doute ?
 
Marie est une jeune femme de quelque 25 ans, d’une fragilité à faire peur. Frêle, timide, le maintien peu assuré, ce qui se comprend : elle vient de passer plusieurs années à se faire faire deux enfants mais surtout encaisser torgnoles et mandales à répétition avec Julien D., 31 ans.
 
Après avoir vécu un temps chez les parents de ce dernier, à Piton Saint-Leu, le jeune couple a déménagé pour aller habiter à Cilaos. Où la légendaire douceur des Hauts n’a apparemment pas mis un frein aux ardeurs violentes de l’individu.
 
Car « ça faisait des années que ça durait », avoue-t-elle à la barre. Des années que pour le moindre prétexte, le sieur Julien la cognait sans ménagement. La dernière fois, ce furent les gifles de trop qui ont enfin poussé la jeune victime à porter plainte et se séparer de celui qui reste néanmoins le père de ses deux enfants. Et quand on sait à quel point nos femmes créoles, même très malmenées, hésitent (ou refusent) à se séparer du pater familias… faut-il qu’elle en ait pris !
 
Aux enquêteurs, le frappeur compulsif avouera tout simplement : « J’avais des doutes sur sa fidélité ». Mais ce n’est pas tout : « C’est elle qui me provoquait. C’est elle qui cherchait la dispute, qui m’accusait à tort ! » Il n’a pas dit que c’est elle aussi qui insistait pour être transformée en punching-ball mais l’intention y est.
 
Le couple s’est un moment séparé, s’est recollé jusqu’aux derniers coups et une séparation définitive.
 
« Il n’a pas cherché à vous importuner, depuis ? », s’enquiert la présidente Tomasini. Devant l’incompréhension manifeste de la jeune femme à cette question pourtant simple, un traducteur improvisé a dû le lui expliquer. La réponse fut sans ambages : « Lu la continué venir rôde à moin pou arcommencer mais la arrêté. Mi veux pu. Moin lé fatiguée gaingn le coup ! »
 
A noter que Julien D. a déjà un état de services bien chargé avec neuf mentions à son casier judiciaire, vols, violences en réunion, zamal, conduite sans permis… Un tendre, quoi.
 
Il ajoutera à ses décorations deux mois fermes, en sus des 500 euros de dommages-intérêts à verser à son sac de frappe favori. La pauvre ne savait même pas qu’elle y avait droit et ne s’est résolue à réclamer cette faible compensation pour des années infernales, que devant l’insistance de la présidente Tomasini.

 

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