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Ibrahim Patel promet la guerre aux élus voyous de la CCIR

Le moment de flottement dû aux absences d'élus de sa majorité pour atteindre le quorum n'aura pas déstabilisé Ibrahim Patel plus de 20 minutes. Après la conférence de presse improvisée par l'opposition dans une pièce voisine de la CCIR, Ibrahim Patel a rappelé ses impératifs. Parmi eux, le dossier brûlant des locataires spéculateurs de la CCIR.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 29 juillet 2011 à 18H12

 

"Visiblement, l’ordre du jour n’a pas plu à ceux qui ne sont pas venus", sourit Ibrahim Patel, encore un peu abasourdi par des sièges laissés vides dans son propre camp. Des coups de fils de dernière minute n’auront pas suffi à faire atteindre le quorum fixé à 19. Seuls 16 élus composaient les rangs de l’assemblée de ce vendredi 29 juillet.

A peine ce petit flottement digéré, Ibrahim Patel contre-attaque. "Je constate que les élus du Medef ont préféré déserter pour ne pas entendre ce qu’on allait leur dire en face". Le président enchaîne sur un des sujets de l’ordre du jour. Celui-ci concernait le relèvement du loyer des locations de terrains appartenant à la CCIR dans la ZIC N°1 de la ville du Port (située entre Mauvilac et la SRPP vers l’ancien Port Est). Une zone où la CCIR est propriétaire d’une cinquantaine de parcelles dans cette désormais fameuse Zone industrielle et commerciale.

Des élus actuels auraient trempé dans cet enrichissement

Secret découvert avec l’arrivée de la nouvelle équipe en décembre dernier : "La sous-location par 22 chefs d’entreprises" de ces parcelles à des prix beaucoup plus élevés que la location.

Jusqu’à maintenant, ces locations étaient concédées par la CCIR à un loyer dérisoire. Dans le dos de la CCIR, 22 chefs d’entreprises se sont donc adonnés à des sous-location presque dix fois supérieures. A la question de la présence d’élus dans ces "22" patrons, Ibrahim Patel laisse deviner sa réponse. "Les sourires autour de la table en disent long sur votre question", répondra-t-il, conforté par Joël Mongin qui y va d’un sourire tranche papaye. La chasse aux élus qui se sont enrichis sur le dos de la Chambre est bel et bien ouverte.

Les réjouissances en septembre

Malgré ce point qu’il aurait aimé annoncer aux élus de l’opposition si l’assemblée avait eu lieu, Ibrahim Patel concède qu’il a mal négocié cette AG. "C’est une bonne leçon que je retiendrai", dit-il en avouant qu’il n’a pas pris la peine de réunir assez d’élus de sa majorité pour être sûr d’atteindre le fameux quorum. A sa décharge, Ibrahim Patel insiste sur le fait qu’il ne s’attendait pas à l’absence des élus de l’opposition.

Après l’assemblée ratée qui sera remise à la "fin août", sans plus de précision, comme le dira le DGS de la CCIR, le terrain judiciaire est également activé. "Le tribunal administratif a été saisi il y a un mois. L’audience est programmée pour septembre".

 

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