Ibrahim Patel et avec lui des candidats et sympathisants de la Fédaction, le groupement des petits commerçants de l’île, ont donné rendez-vous ce matin à Saint-Denis à la presse pour révéler au grand public les fraudes de la CGPME. La tête de liste des petits commerçants a apporté la preuve, selon lui, des tricheries du camp adverse en la personne de José Apou, un membre de l’équipe de campagne de la CGPME, qui n’aurait pas accepté ces fraudes.
« C’est une bombe », répète a qui veut l’entendre Joël Mongin au cours de la conférence de presse. Devant l’exercice médiatique du leader de la Fédaction, Ibrahim Patel, l’assistance assiste médusée aux révélations.
Les « cagniards » de la CGPME
Tout d’abord seul attablé, Ibrahim Patel se fait rejoindre par José Apou. « Qui est-il ? » demande l’assistance. Ibrahim Patel n’est pas peu fièr de présenter « sa » preuve vivante des « tricheries » auxquelles se serait adonné l’un des camps adverse.
Les doigts se pointent vers la Confédération des petites et moyennes entreprises. José Apou, alors membre de l’équipe de la campagne de la CGPME se voit, selon ses termes, convoqué en plein week-end, par le staff de la CGPME, et se voir notifier les zones industrielles à aller visiter avec des clés remises en main propre. « C’était un samedi, à 11h, là où il n’y a personne dans la zone industrielle » avoue José Apou. Des clés qu’il n’a pas hésité à brandir aujourd’hui devant la presse. Suffiront-elles à prouver cette tentative de fraude ? Ibahim Patel avoue dans la foulée que des photos ont été versées dans le dossier transmis au T.A « Aujourd’hui, nous avons la preuve que les cagniards, que les voyous sont du côté de la CGPME », lance d’emblée le leader de la Fédaction, engagé dans cette course à la CCIR qui ne cesse d’apporter des rebondissements.
Un recours en annulation a été de ce fait porté devant le Tribunal administratif. Avant d’ester au pénal, la Fédaction préfère attendre. « Avec tous les éléments que l’on a transmis au T.A. et qui vont sortir dans la presse, la justice peut s’auto-saisir », juge Ibrahim Patel.
500 à 600 enveloppes volées
José Apou, le transfuge de la CGPME, lui, raconte sa collaboration qui a tourné court. « On nous mettait au courant de tout ce qu’il fallait faire », dit-il sans donner de détails. Pour preuve, les clés qui lui auraient permis de récupérer, en toute illégalité, le matériel de vote.
Plus tard, « ils ont tenté de faire pression sur moi en envoyant des hommes de main pour m’intimider. Ils voulaient que je rende les clés et avec elles les enveloppes détournées ».
Pour Ibrahim Patel, 500 à 600 enveloppes auraient ainsi subi cette tricherie.