Si l’activité portuaire demeure paralysée du fait de la grève de 12 salariés de Port-Est Réunion spécialisés dans le fonctionnement des portiques, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion, Ibrahim Patel, assure que le conflit est en train de se dénouer.
D’abord parce que, sous la pression de Jean-François Dutertre, directeur de la direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi, la Somip s’est engagée à remettre les documents qui concernent le personnel. Sur la base de ces éléments, une réunion à la direction du travail cet après-midi va permettre d’engager de nouvelles discussions.
Endel se serait donc engagé à garder les 12 salariés et à maintenir la rémunération dans les mêmes conditions, en intégrant le 13ème mois, les primes et les heures supplémentaires. Reste le point de l’ancienneté des salariés. Endel estime que ce n’est pas à elle de payer, tout comme la Somip. Pour le président de la CCIR, Ibrahim Patel, ce désaccord doit être tranché par un juge. « Je m’engage à ce que les salariés obtiennent le paiement de leur ancienneté. Ce sera la Somip ou Endel, au juge de décider », a-t-il affirmé.
« Je n’ai jamais remis en cause ce marché d’appel d’offres »
Mais ce dernier n’hésite toutefois pas a souligné les responsabilités qui incombent à la Somip. « Le premier responsable de cette affaire, c’est la Somip qui n’a jamais fourni les éléments nécessaires. Et puis je rappelle que la Somip reste détenteur du marché jusqu’au 30 avril, et donc l’employeur des 12 salariés », précise-t-il.
Ibrahim Patel a également souhaité répondre à des informations publiées dans la presse concernant l’appel d’offres qui a permis à Endel de récupérer le marché. « Ce marché a été relancé par le biais d’un cabinet. Je n’ai jamais remis en cause ce marché d’appel d’offres. Trois sociétés y avaient répondu, c’est le plus intéressant qui l’a emporté, Endel. L’écart de prix avec les deux autres était conséquent, 600.000 euros« , se justifie le président.
Il ne reste plus désormais qu’à savoir si les engagements du président de la CCIR suffiront à rassurer les 12 salariés et à les faire reprendre le travail.