Dans l’affaire de fraude à la qualité de la canne, huit nouvelles personnes ont été placées en garde à vue dans les locaux du commissariat de Malartic, après les quatorze autres garde à vue qui se sont déroulées la semaine dernière.
Toutes les gardes à vues résultent de la plainte déposée par l’usine du Gol contre le CTICS (centre technique interprofessionnel de la canne à sucre). Les enquêteurs veulent comprendre comment la fraude a été mise en place et qui étaient les bénéficiaires.
C’est en 2009 que l’usine se rend compte d’une différence de richesse de la canne entre les bons de livraisons et les mesures effectuées. Hier, les enquêteurs de la brigade financières ont entendu huit contrôleurs saisonniers du CTICS, avant de convoquer huit autres personnes d’ici la fin de la semaine.
Après ces auditions, les planteurs de cannes seront à leur tour entendus par les policiers. L’enquête s’annonce très longue pour les hommes de la brigade financière. Le préjudice pour l’usine est estimé de 1,5 à 2 millions d’euros sur la campagne 2009. Des petits planteurs ont également été lésés durant la campagne sucrière, leur taux de richesse ayant été vus à la baisse, un manque à gagner pour ces planteurs qui avaient fourni une canne de qualité.
« Près de 200.000 analyses sont effectuées sur les 110 jours« , explique le Jir. Un travail de titan pour les enquêteurs qui se concentrent pour le moment sur le sud de l’île, et devront s’attacher à identifier l’ensemble des bénéficiaires de cette vaste fraude à la qualité de la canne, mais aussi les victimes.