Huguette Bello a reçu, le 4 février, deux inspecteurs de l’Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) actuellement en mission dans l’île pour se pencher sur l’enseignement de l’Architecture à la Réunion.
Actuellement, l’enseignement de l’architecture est dispensé, au Port, dans le cadre d’une structure dépendante de l’École d’architecture de Montpellier (ENSAM). L’antenne réunionnaise, qui existe depuis 1988, a déjà formé des centaines de jeunes et enregistre un nombre toujours croissant de candidatures.
L’entretien de ce jour fait suite aux interventions de la Députée de la 2ème circonscription sur la place et le rôle de l’Antenne réunionnaise dans la coopération régionale, notamment avec l’île Maurice. Huguette Bello est en effet intervenue en novembre dernier à la Tribune de l’Assemblée nationale pour attirer l’attention de la Ministre de la Culture sur les risques d’une marginalisation de la structure réunionnaise dans l’océan Indien.
Elle a également adressé un courrier à Mme Fleur Pellerin pour que l’antenne de La Réunion, qui est à la fois la seule école d’architecture française située en milieu tropical et la seule école francophone de l’hémisphère Sud, occupe la place qui lui revient légitimement dans les projets en cours dans son environnement géographique.
S’inscrivant dans le scénario qui a prévalu à La Réunion aussi bien pour le Rectorat (qui a d’abord été un vice-rectorat) que pour l’Université de La Réunion (qui a été précédée par l’Antenne universitaire d’Aix-Marseille), Huguette Bello a plaidé pour que l’antenne réunionnaise de l’École de Montpellier devienne, à son tour, une École de plein exercice. Elle estime en effet que, vingt-cinq ans après sa création, l’antenne actuelle est en mesure de devenir une École à part entière. Le temps est venu pour l’avènement de l’École d’architecture de La Réunion.
Une telle évolution aurait l’avantage de permettre des partenariats équilibrés avec d’autres établissements d’enseignement de La Réunion mais aussi de l’océan Indien et de l’Union européenne.
Elle permettrait aussi la mise en place d’une recherche architecturale adaptée aux caractéristiques des régions tropicales et des territoires insulaires.
Elle ouvrirait également de nouvelles perspectives à nos jeunes en leur offrant un cursus complet des études d’architecture.