44 minutes ! C’est le temps qu’a duré le discours de Madame Bello. Elle avait deux mois pour faire appel. C’est donc à la veille de cette date butoir qu’elle a rendu sa décision.
Articulé autour de trois grands axes, son discours n’a pas manqué de critiquer le « perdant qui voulait rafler la mise ». Dans un premier temps, elle a effectué une petite remise en contexte des évènements de ces deux derniers mois. Son prédécesseur tenait naturellement le premier rôle et a même été traité de « zombie » et d’ »expert marron » dans sa démarche contestataire.
Petit retour en arrière, le maire sortant avait condamné le déroulement du scrutin -entaché selon lui d’irrégularités- des 9 et 16 mars derniers. Il contestait notamment:
1 – La distribution de tracts stipulant la hausse du salaire des cantinières à la veille de l’élection
2 – L’irrégularité des listes d’émargement
3 – La présence de signatures différentes et non identifiées entre le 1er et 2nd tour ainsi qu’un grand nombre de bulletins qui lui étaient dédiés et qui ont été rendus nuls.
Madame Bello pousse donc l’affaire devant le Conseil d’Etat à Paris. Pour la députée, les décisions du Tribunal administratif apparaissent « sans fondements juridiques » et elle compte bien le prouver en présence de son avocat. C’est justement ce point qui la pousse à faire appel. Les décisions juridiques sont caduques: On ne me reproche pas de fraudes électorales mais l’élection a été annulée ». Cependant, pour la justice, le « scrutin manque de sincérité ».
Le deuxième développement de son discours était centré sur le bilan de son équipe, rassurant ainsi ses adhérents sur le chemin parcouru : « Plus de 2.000 places en centres de loisirs, la mise en place d’un Office Municipal des Sports, et l’action en faveur de la résorption de l’habitat insalubre comme à Sans-Soucis ».
En bref, la question du logement à Saint-Paul est pour elle « absorbante » et elle n’a pas l’intention de se laisser abattre par à ce qu’elle nomme des « artifices politico-juridiques ». Mails, sms, courriers des lecteurs, appels, tout semble avoir été en sa faveur!
Elle se dit soutenue par l’ensemble des Saint-Paulois et veut tout faire pour économiser une nouvelle élection à ses administrés. Même le sondage de l’UMP -qui ne devait pas être rendu public et qui l’a été par Zinfos 974– a été traité. Pour la députée-maire, ce sondage a été « commandé par les instances nationales UMP pour reprendre pied et savoir lequel de ses deux poulains entre Bénard et Melchior serait le sarkozyste le plus authentique ». En tous les cas, elle est prête à « donner le coup de grâce à ceux qui calomnient« .
Enfin, sûre d’elle et entourée de ses fidèles collaborateurs, elle a axé ses explications sur le processus de défense en cours. A ce titre, des experts graphologues semblent avoir déjà analysé 37 signatures dont 6 présentent des doutes!
Face à Alain Bénard, elle s’engage et se sent responsable des Saint-Paulois. S‘il arrivait que le Conseil d’Etat confirme le jugement du Tribunal administratif, rien « ne serait en mesure de modifier le combat et les convictions contre les revenants et leurs pratiques archaïques fondées sur les divisions et le droit du plus fort« .
Alain Bénard est donc prévenu. La députée-maire ira jusqu’au bout. Même la crise financière mondiale s’est invitée au sein du débat. Cette crise apparaît être dans la continuité de l’action d’une « droite irrespectueuse ».
Ne l’oublions pas la députée-maire est membre du PCR!
Affaire à suivre…