Ce matin, à Saint-Denis, devant le monument aux morts de la place de la Victoire, s’est tenue une cérémonie d’hommage aux « Morts pour la France » de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie. Une cérémonie instituée il y a une dizaine d’années.
« Cela correspond à la commémoration de la fin des combats en Algérie, Tunisie et Maroc. Elle permet de commémorer tous les combattants de l’Afrique du Nord« , explique Thierry Pincemaille, directeur de l’Office national des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de la Réunion.
La date du 5 décembre fait toujours débat au sein des associations d’anciens combattants. Le 19 mars (ndlr : date du cessez-le feu bilatéral en Algérie et donc de la fin formelle de la guerre d’Algérie) avait été avancé mais de nombreux soldats français et harkis étaient mort après le cessez-le-feu, non respecté par le FLN (Front de libération nationale). Autre date avancée, le 5 juillet, mais cette dernière correspondait à la date d’indépendance de l’Algérie, impossible pour certains anciens combattants. Le choix du 5 décembre correspond à l’inauguration en 2002, par Jacques Chirac, président de la République de l’époque, du mémorial de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie au quai Branly.
« La guerre d’Algérie s’étale du 1er novembre 1954 à mars 1962, voire au-delà. En métropole ce sont plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont été concernées par cette guerre. Il y a eu près de 30.000 morts au niveau national durant cette guerre« , rappelle Thierry Pincemaille.
Une cérémonie qui s’est faite en présence de jeunes élèves scolarisés en CM2 qui ont entonné, après le dépôt de gerbes, la Marseillaise. « La transmission de la mémoire doit se faire vers les plus jeunes générations, car ce sont vers les jeunes que nous nous tournons pour perpétuer le souvenir« , conclut-il.
En 2012, la cérémonie marquera le cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie.