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Hommage à ces hommes et ces femmes qui sont les symboles de la paix et des valeurs humanistes universelles dans le monde au XXème et au XXIème siècle

C'est un dialogue fictif et romanesque qui se déroule en 2043 entre le narrateur et son ami Roger : extrait du roman Année 2043 : Autopsie D'une Mémoire publié en 2010. hommage à ces hommes et ces femmes qui sont les symboles de la paix et des valeurs humanistes universelles dans le monde au XXème et au XXIème siècle..

Ecrit par Tamim KARIMBHAY – le jeudi 13 décembre 2012 à 14H34

-Ah oui, il avait obtenu l’asile poli-tique d’abord en Russie, puis au Sénégal suivi de la Libye et enfin au Swaziland, celui-là ! Parfois, je me demande la véritable ligne de démarcation entre la notion de démocratie et celle de dictature ! Une sacrée cavale ! Lui dis-je. Les pays développés sont des grands donneurs de leçons mais les idéaux de la démocratie qu’ils défendent à travers le monde se confondent bien parfois dans la pratique avec les dogmes et la pratique de la dictature ! Des hommes sont morts dans le vide à travers le monde pour défendre le drapeau de la liberté et le pouvoir du peuple. Pourtant des grands pays qui ont acquis et intégré la démocratie depuis des siècles dans leurs institutions ne défendent plus les modèles pour lesquels leurs ancêtres ont lutté jusqu’à la mort ! Et comme le disait Georges Clemenceau, la différence entre dictature et démocratie c’est qu’ « une dictature est un pays dans lequel on n’a pas besoin de passer toute une nuit devant son poste pour apprendre le résultat des élections. » Les peuples souffrent dans le monde car des hommes d’influence et d’ambition utilisent la démocratie comme façade de lutte, alors qu’en réalité, c’est le pouvoir temporel ou l’Argent qui les intéresse. Philippe Bouvard dans son livre Mille et une pensées disait en 2005, « Les vilaines manières des dictatures promues démocraties consistent à bourrer les urnes quand elles n’ont pas suffisamment bourré les crânes. » et Georges Bernanos avait dit « Les démocraties ne peuvent pas plus se passer d’être hypocrites que les dictatures d’être cyniques. » Nombreux sont ceux comme Vladimitref Putchdictatoff en Russie, Alfredo Stroleresshitner au Paraguay, Sergio Bermussoluslifacio en Italie, Humao Tijinzedongtaoteng en Chine, Jean-Marie de Lepoujapende en France ou encore Georges Bouchzidiotnogod aux Etats-Unis qui ont voulu opprimer leurs peuples et outrager les droits des minorités dans le monde. A ce propos, dans la vie quotidienne, dans le monde professionnel aussi, on croise, souvent d’ailleurs parmi les collègues, de ces petits caporaux à deux sous, qui sont très complexés, sournois, mesquins, envieux et jaloux maladifs, et qui s’autoproclament généraux ! Ils sont ubuesques ! Ils sont ridicules, et dans leurs complexes, ils deviennent tellement vulnérables à cause de leur folie des grandeurs et de leurs susceptibilités à diverses échelles, à multiples natures, à divers degrés, qu’ils s’apprêtent naturellement à être ridiculisés, une fois les failles découvertes dans leurs faibles personnalités de militaires machistes ! Souvent dans ma carrière, je me suis marré et amusé en les observant ! (rires éclatants dans la voiture). Se cachant sous la bannière de la démocratie et des institutions républicaines, ces dictateurs autocrates ont bafoué leurs valeurs et muselé par la pression et une censure indirecte, non seulement leurs propres peuples, mais aussi, ils ont utilisé le droit d’ingérence comme couverture, pour anéantir d’autres nations plus faibles et non défendues par les instances internationales œuvrant soi-disant pour la paix ! Philippe Bouvard avait dit un jour, « Imprudente démocratie qui a donné aux citoyens le pouvoir de voter contre elle sans prévoir que les caprices du suffrage universel seraient capables de la menacer davantage qu’une hypothétique dictature. » Rares ont été, et sont en effet, dans la grande histoire du monde, les vrais et sincères défenseurs des droits de l’homme et du drapeau de la liberté des peuples. Rares sont ceux qui peuvent admirer avec leurs cœurs et regarder avec fierté le tableau de Delacroix, La Liberté guidant le peuple, visionner le Dictateur de Charlie Chaplin ou encore déchiffrer le livre engagé de Gabriel Garcia Marquez, l’Automne du Patriarche, sans oublier Le Dictateur et le hamac de Daniel Pennac.

-C’est vrai mon ami, reprit Roger ! Le monde est à l’envers et hypocrite. Et comme l’a dit l’écrivain Umberto Eco, « Il y a quatre types idéals : le crétin, l’imbécile, le stupide et le fou. Le normal, c’est le mélange équilibré des quatre. » Les gens préfèrent les bellicistes, les tyrans et les racistes au détriment des pacifistes, des vrais défenseurs de la liberté et de la tolérance. Les vrais défenseurs des Droits de l’Homme et de l’Egalité entre les peuples, sont morts en martyrs de la Liberté ! Regarde Anouar el Sadate l’Egyptien, le Mahatma Gandhi en Inde, le Commandant Massoud en Afghanistan, Martin Luther King, Malcom X, John Fitz-gerald Kennedy ou Abraham Lincoln aux Etats-Unis, Benazir Bhutto au Pakistan, Yitzhak Rabin en Israël, l’Arménien Hrant Dink. Tous ces hommes et ces femmes qui ont lutté laborieusement en faveur de la paix et des idéaux démocratiques, ont tous été assassinés. Il y a aussi des hommes et femmes qui ont lutté dure-ment en faveur de la démocratie et pour la défense des libertés d’expression et d’égalité de traitement dans leur propre pays. Ils ont été emprisonnés. Pourtant, ils ont été des vrais défenseurs de l’étendard de la Liberté, de l’égalité, de la fraternité et surtout des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ! On peut prendre les cas d’Aung San Suu Kyi en Birmanie, Nelson Rolihlahla Mandela en Afrique du Sud, Chirine Ebadi en Iran, Lech Wałęsa en Pologne qui ont défendu les droits de l’Homme bafoués. Toutes ces personnes qui ont défendu la vérité et les droits ont été toujours mal vues. Certaines ont été tuées et d’autres empri-sonnées. L’Humanité a encore à faire dans les domaines de la paix, de la civilisation et de la citoyenneté. C’est in-croyable, l’humanité est absurde en se lançant dans ces guerres fratricides et cruelles. Tous les continents sont touchés. Les assassins de ces défenseurs et martyrs de la paix ont du sang sur les mains. Ce sont des gens qui n’ont rien compris à la vie…et à l’amour de l’humanité…Ils ont dû vivre avec des crimes d’innocents sur leurs consciences. Ils brandissent le drapeau rouge de la violence et du sang. Ils ont subi des bourrages de crâne des fanatiques ennemis de l’Humanité. La paix reste encore très fragile dans le monde à cause de la lutte d’hégémonie entre les puissances. Tous les crimes sont commis soit par des fous politiques, soit par des fanatiques religieux. La religion et la politique sont les deux grandes origines de la barbarie à travers le monde. A cause des gens qui ont une vision figée des choses, l’humanité stagne et ne progresse pas. La colère des peuples gronde, et les grands mouvements sanguinaires des révolutions alimentées par le réveil des consciences collectives, s’annoncent à l’horizon.

-C’est vrai, pratiquement toutes les personnes qui ont lutté en faveur de la paix et de l’équilibre ont été tuées ou emprisonnées, sauf un, je ne sais pas si tu en as entendu parler. Il a été le premier homme noir à avoir été élu Président des Etats-Unis d’Amérique, un certain Barack Obama, qui avait d’ailleurs obtenu en octobre 2009, le prix Nobel de la Paix. C’était l’effervescence dans le monde entier en novembre 2008, lorsqu’il a été élu. Je me souviendrais toujours de ce grand moment international ! Il symbolisait l’espoir et la revanche des peuples qui ont été asservis dans l’Histoire de l’Humanité. Il était devenu l’allégorie de la victoire de la fraternité et de l’égalité entre les peuples du monde. On lui a même dédié une statue géante qui est placée aujourd’hui à la place des deux tours jumelles à New-York. Il a d’ailleurs été réélu ensuite en 2012 avec 96,82% des voix. Cet homme a changé la face du monde en donnant une image plus généreuse et humanisante des USA. Il a eu raison de lutter implacablement contre le terrorisme et en même temps, il a amélioré la société américaine de l’intérieur en créant différents services sociaux (pour les jeunes, pour les exclus, pour les personnes âgées, pour les victimes des guerres et des intempéries) et il a aussi amélioré le sort des minorités asiatiques, indiennes, mexicaines et surtout noires américaines. Cet homme a été respecté partout dans le monde. Depuis la crise boursière qui a secoué le monde en 2008, il a été l’instigateur de la réforme des institutions de l’Organisation des Nations-Unis. C’est lui en effet, qui a mis en avant le droit de veto rotatif, instrument qui a limité l’unilatéralisme des cinq membres permanents, et qui a permis à toutes les puissances petites ou grandes de pouvoir prendre des décisions, rendant ainsi plus dynamique, plus souple et démocratique l’ONU. Cet homme, ce Barack Obama a fait partie, je crois du Congrès par la suite, et il a créé l’association «Obama Human Revolution People Dream» qui apporte de l’aide humanitaire et des soins aux gens les plus démunis dans les pays africains qui font partie aujourd’hui, du quart monde…
Avec Nelson Mandela, il restera sans doute, un de ces hommes dont le charisme et l’aura resteront universels et des modèles pour les générations suivantes et pourquoi pas pour l’humanité entière… ».

(………)

Entre nostalgie et jubilations, ce restaurant en forme de mausolée de marbre blanc, nous rappelle brillamment tant par sa taille que par le décor luxueux et l’ambiance qui y règnent, les amours de l’empereur moghol Shâh Jahân et de son épouse Arjumand Bânu Begam, aus-si connue sous le nom de Mumtaz Mahal, qui signifie en persan « la lumière du palais ».
Le chef nous raconta qu’il avait fait venir des architectes et ouvriers indiens et pakistanais pour faire construire la réplique du véritable Taj Mahal. L’architecte principal fut Usad Ahmad de Lahore. Je me souviens que ce célèbre monument gigantesque et mystérieux, qui est le symbole de l’Inde depuis 1643, a été désigné le 7 juillet 2007, comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde par Nelson Mandela. Eléonore et moi l’avions visité en 2039, il y a quatre ans de cela, lors de notre voyage en Inde où, nous avions séjourné dix jours dans la ville d’Âgrâ, au bord de la rivière Yamunâ, dans l’Hôtel, ancien palais d’un Maharadjah, dans l’État de l’Uttar Pradesh avant notre périple intégral, vers l’Etat du Rajasthan. J’avais, donc eu amplement le temps, de visiter le vrai Taj Mahal.

Outre le majestueux Taj Mahal, le subcontinent indien foisonne de mer-veilles mystérieuses : des temples aux murailles recouvertes de sculptures, rendant gloire aux nombreuses divinités hindoues ou retraçant l’existence quotidienne des agriculteurs; des palais devenus hôtels, aux allures de contes des mille et une nuits; des gares magnifiques. L’Inde possède une richesse patrimoniale qui éblouit et nous a laissés rêveurs. Nous avions eu en janvier 2039, l’occasion de voir quelques unes de ces merveilles dispersées le long des paysages sublimes quelques fois bétonnés, du sous continent indien. Par exemple, nous avons vu les temples de Mahäbali-puram, d’Or, de Khajurâho, du soleil, pa-lais des maharajas de Mysore, le temple de Brihadesvara, la gare Chhatrapati Shivaji (anciennement gare Victoria, puis Mahatma Gandhi), le fort de Chittorgarh, sans oublier le sanctuaire de Mînâkshî, où nous nous sommes d’ailleurs recueillis longuement.

En ce qui concerne la réplique hôtelière du Taj Mahal sur l’espace insulaire de Nosy-Bé, le chef nous a dit que la présidente des Etats-Unis d’Europe Marianne Jouhault et le ministre européen des Affaires étrangères Alain Veyssière ainsi que le ministre européen de la Culture, Henri Despaux étaient venus manger ici à Nosy-Bé en 2040. En voyant le luxe qui régnait dans ce restaurant, le premier ministre européen Jean-François Wanquet avait pris soin de citer la phrase célèbre de Rabindranath Tagore, premier lauréat indien du prix Nobel, qui avait dit que « le Taj Mahal est une larme sur le visage de l’humanité ». Il cita aussi des extraits du « roman du Taj Mahal » de Catherine Clément : « Shah Jahan lui ferma les lèvres d’un baiser. Dans un dernier effort, Mumtaz Mahal le regarda, avec cette façon qu’elle avait de lui donner son âme, et l’empereur détourna la tête pour pleurer. Il comprit qu’elle était morte. L’empereur allait honorer ses deux promesses: ne se remarier jamais et lui construire la plus belle tombe du monde. Ce fut le Taj Mahal. »

Article littéraire et culturel rédigé par Tamim KARIMBHAY professeur, historien et romancier auteur d’une monographie culturelle et historique d’un espace culturel et touristique insulaire dans l’océan Indien et le canal du Mozambique : Nosy-Bé : Âme malgache, Coeur français et du roman autobiographique et géopolitique : un hypertexte polyvalent et visionnaire : Année 2043 : Autopsie D’une Mémoire à contre courant.

http://www.monsieur-biographie.com/biographies/9059/tamim-karimbhay.php

 

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